En pleine turbulence après sa prise de position inopinée, precipitée et très complaisante dans l’affaire impliquant le maire de Bangolo, l’Uvicoci a l’occasion de renouveller ses instances dirigeantes.
L’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci), la faitière des maires du pays tient sa prochaine Assemblée générale élective le 15 mai 2024 à Yamoussoukro. Créée en 1983 et gérée depuis lors par des hommes, l’Uvicoci devrait connaitre une élection inédite et sans doute mouvementée au regard des velléités de candidature à mesure que l’on approche la date de l’AG.
Ce lundi 29 avril 2024, la maire de Mayo et sénatrice de la région de la Nawa, Laure Baflan Donwahi a annoncé sa candidature dans un chic hôtel de la cité des affaires, Plateau. Elle était à la tête d’un staff de 5 membres présents dont les maires de Foumbolo, Azaguié, Hiré-Watta et Rubino. On eut dit une coalition de petites communes qui entend ravir au président sortant, Paulin Claude Danho d’Attécoubé, son poste très convoité.
Laure Baflan, dans sa déclaration brève, soft et sans encombres a dit qu’elle veut être la future présidente de l’Uvicoci pour relever les défis actuels et insuffler des idées nouvelles à même de permettre à l’Union de prendre un nouvel envol. « Cette décision fait suite à un constat partagé sur la nécessité de redynamiser l’Uvicoci avec des idées nouvelles, une gouvernance renforcée et des objectifs stratégiques redéfinis. Ma candidature est la volonté exprimée de plusieurs maires de Côte d’Ivoire, toutes obédiences politiques confondues », a martelé l’épouse d’Alain Donwahi, ancien ministre et actuel président de la Cop 15 et cadre influent du Rhdp.
Mme Donwahi a exposé une claire idée des chantiers qu’elle veut ouvrir pour la structure si elle était portée à sa tête. « Renforcer la cohésion et la solidarité – Accroître la notoriété, la visibilité et la crédibilité de l’Union – Améliorer la gouvernance et la performance de l’Uvicoci », a-t-elle développé comme axes stratégiques majeurs de son projet.
L’idée maîtresse sur laquelle elle a insisté est »l’intercommunalité ». Pour Mme Donwahi, c’est une forme de solidarité entre maires qui permettra de développer ensemble des projets au profit des populations. Surtout, parce qu’on est fort à plusieurs et parce que 80 % des communes sont à l’intérieur du pays et ont toutes les mêmes problèmes. Que ce soit en termes de gestion des problèmes environnementaux que financiers. Opiniâtre, déterminée et sûre de son projet qui suscite l’adhésion de 128 maires dont celui du Plateau, Jacques Gabriel Ehouo, Laure Baflan a dit ne pas vouloir réculer quel que soit le candidat en face. »J’ai les encouragements de mon parti et le soutien de mon époux », fait-elle valoir sur l’opportunité de sa candidature qui porte la marque du genre. Et quand on lui oppose la candidature d’une autre femme issue de son parti, le Rhdp, la réponse de Laure Baflan est invariable. « Avec des si on mettrait Paris en bouteille. Je suis candidate ».
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Vive la démocratie ! L’intercommunalité paraît intéressante, comme pilier de son programme à vue d’œil. Personnellement, je ne vois pas trop quel impact notable cela pourrait avoir sur les populations. Je crois simplement que si chaque maire fait bien son travail dans sa circonscription et y met toute son énergie (sans cumul), toute la population sera par ricochet bien. Mais bon, ça n’engage que moi, n’est-ce pas ? Par ailleurs, avec 201 communes, comment cela marcherait-il ? Je m’interroge en tant qu’observateur…