Le parti de Ouattara salue le récent échange avec Soro

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), formation au pouvoir en Côte d’Ivoire, a communiqué ce 25 avril 2024 sur le récent coup de téléphone entre le chef de l’État, Alassane Ouattara, et l’ex-Premier ministre et ancien Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, actuellement en exil et sous le coup d’une condamnation à perpétuité. « Si Guillaume Soro veut rentrer, qu’il rentre dans son pays », réagit-on au RHDP.

Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne RFI

En Côte d’Ivoire, quelques semaines après le coup de téléphone entre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro – actuellement en exil et sous le coup d’une condamnation à perpétuité – et le président ivoirien, Alassane Ouattara, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) – la formation du chef de l’État – salue un mouvement de décrispation de la vie politique.

Réunis en conférence de presse le 25 avril 2024, les cadres du RHDP saluent le coup de fil survenu entre Guillaume Soro et le président Alassane Ouattara. C’est une « bonne démarche qui va dans le sens de la réconciliation nationale », souligne Ibrahim Cissé Bacongo, le Secrétaire exécutif du RHDP, qui invite Guillaume Soro et ses proches « à consolider ce pas ».

« Si Guillaume Soro veut rentrer, qu’il rentre dans son pays »

Cissé Bacongo assure que le retour de Guillaume Soro n’est pas conditionné à une éventuelle adhésion au parti, contrairement à ce que Soro semble dénoncer dans un tweet cette semaine. « Laurent Gbagbo [ancien président de la Côte d’Ivoire, qui avait été jugé puis acquitté par la Cour pénale internationale, NDLR] est venu, on ne lui a pas demandé d’adhérer au RHDP. Charles Blé Goudé [ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes également jugé puis acquitté par la CPI, NDLR] est avec nous tous les jours, on se voit on se parle, il a son projet, il n’a pas encore eu son récépissé, mais il va certainement l’avoir. Il a son parti. Pourquoi devrions-nous faire du retour de quelqu’un la condition à telle ou telle chose ? Non, vraiment, il faut sortir de toutes ces pistes de polémiques ».

À ses côtés, Mamadou Touré, le porte-parole adjoint du RHDP, tient à apaiser les esprits : « Lorsque Blé Goudé est rentré, il était sous condamnation. Il n’avait pas de grâce. Lorsque Gbagbo est rentré, il était sous condamnation, il n’avait pas de grâce, etc… Et donc, si Guillaume Soro veut rentrer, qu’il rentre dans son pays ! Mais on a plutôt l’impression qu’on veut rentrer sans rentrer, et on espérait avoir donc du RHDP des actions d’hostilité pour justifier nos retours. Il n’y aura aucune action d’hostilité du RHDP au retour de qui que ce soit, qu’ils viennent. »

Le 22 février dernier, le président ivoirien avait gracié 51 personnes proches de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro. Ce geste avait été perçu comme un signe d’apaisement.

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