Discours à la faveur de la 5eme conférence mondiale sur le cacao le mardi 22 avril 2024 à Bruxelles

Madame et Monsieur les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Président du Conseil International du Cacao,

Mme Zoé, Porte-Parole du Collège des Consommateurs de l’ICCO
Mesdames et Messieurs les délégués des pays membres de l’ICCO,
Monsieur le Directeur Exécutif
Mesdames et Messieurs,

Je prends la parole ce soir en ma qualité de Porte-Parole du Collège des Pays Exportateurs de l’ICCO.

J’ai participé à toutes les éditions précédentes de la Conférence Mondiale sur le Cacao, il y en a eu 4 au total depuis 2012 à Abidjan (Côte d ‘Ivoire), 2014 à Amsterdam (Pays Bas), 2016 en République Dominicaine, et en 2018 à Berlin (Allemagne) ainsi qu’aux deux Tables Rondes qui les ont précédées. (À Accra en 2007 et à trinité en 2009).

Je dois dire que pour la première fois, en 17 ans de discussion sur la durabilité de l’économie cacaoyère mondiale c’est à dire depuis la première table ronde en 2007, la question du revenu des petits producteurs a été enfin choisie pour thème principal de cette Conférence, et je me réjouis que le Conseil de l’ICCO en ait décidé ainsi, sur proposition du Directeur Exécutif.
Je voudrais profiter pour rendre hommage à Monsieur Miche Arrion, Directeur Exécutif de l’ICCO ainsi du Président du Conseil SEM Rafael Soriano, Ambassadeur de l’Espagne en Cote d ‘Ivoire.

Les deux plans d’actions stratégiques (2019-2024 et 2024-2029) de notre Organisation Commune ont intégré la problématique de l’amélioration du revenu du petit producteur de Cacao, un objectif essentiel
Plus précisément, c’est la question du prix du cacao qui a été ainsi abordée, et nous savons combien elle est essentielle pour assurer un revenu décent aux producteurs.

Trop souvent, dans les conférences sur le cacao, ce sont les thèmes de la durabilité environnementale, avec la déforestation et l’agroforesterie, ou de la durabilité sociale, avec le travail des enfants, qui sont mises en exergue, alors qu’en réalité toutes ces questions sont tributaires du revenu des petits producteurs. Payez les mieux, et ils n’iront pas dans la forêt pour couper des arbres, au contraire ils en replanteront. Payez les mieux et ils mettront tous leurs enfants à l’école. Payez les mieux pour un cacao durable. C’est le titre de notre Conférence.

J’ai entendu, et lors des « cocoa talk » que mon pays la Cote d ‘Ivoire a eu avec l’Union européenne que les prix et la durabilité étaient les deux faces de la même médaille, et c’est bien vrai, l’un ne va pas sans l’autre.

J’ai entendu ce matin à l’ouverture de la cinquième conférence Mondiale sur le Cacao de le reine Mathilde (que je vous demande d’applaudir) qu’il est inadmissible que les revenus des planteurs soient si bas et aussi de beaucoup de panélistes ce matin reprendre ce thème à leur façon, et le lier aux questions traitées par leur panel. Je voudrais manifester la reconnaissance du Collège des Producteurs de l’ICCO à la Reine Mathilde pour son plaidoyer et son soutien aux producteurs.
La question du vrai prix du cacao par exemple, qui doit inclure les couts environnementaux, la question des réglementations, qui augmentent les couts et risquent en définitive d’être payés par les petits producteurs.

Permettez-moi de vous dire que sur 120 milliards de dollars que génère la filière mondiale du cacao, nous pays producteurs ne perçoivent qu’entre 5 et 6% de cette manne financière et nous trouvons cela scandaleux et choquant
Mais nous sommes ici ce soir, dans ce très bel endroit, non seulement pour discuter amicalement de ces questions essentielles, mais aussi pour profiter de la gastronomie belge, et je remercie les hautes autorités belges du Ministère des Affaires Étrangères de nous avoir invités à Bruxelles pour y tenir notre Conférence.

En Conclusion, je voudrais dire qu’il est temps que nous nous mettions ensemble pour définir les nouvelles règles qui pourront nous permettre d’atteindre cet objectif de meilleurs revenus pour les petits producteurs

Le Ministre du Commerce du Cameroun, SEM Luc Magloire Atangana, a par ailleurs évoqué un point important qui est une préoccupation. Il s’agir de la transparence du Marché. Cette problématique est essentielle et même existentielle

Je vous remercie pour votre aimable attention.

Aly Touré, Ambassadeur

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