Lorsqu’on parle de situation numérique, il ne s’agit pas que de la croissance du marché de l’informatique. Il y a de ça, mais pas seulement.
Car la situation numérique, c’est aussi l’accessibilité à tous les foyers et, donc, à toutes les bourses. C’est aussi cette fameuse transition numérique dont on parle beaucoup et dans laquelle l’Union européenne en général et la France en particulier investissent massivement en moyens financiers et politiques.
À l’échelle du citoyen lambda – celui qui est déjà familier des outils numériques et possède son propre matériel -, la question concerne surtout ses utilisations quotidiennes. Que nous ayons créé ou non notre identité numérique, que nous soyons ou non familiers des services administratifs en ligne, nous sommes en revanche (presque) tous des utilisateurs quotidiens du smartphone.
Le smartphone, couteau suisse numérique
Il ne fait pas le café et c’est à peu près tout ce qui lui manque.
Si le smartphone est devenu un tel prolongement de chacun de nous, ce n’est pas tant parce qu’il est pratique (même s’il l’est effectivement) que parce qu’il est devenu le principal vecteur de distractions dont nous disposons. L’usager du métro plongé dans son portable est plus souvent occupé à regarder des vidéos ou à jouer qu’à s’instruire de l’actualité internationale ou des dernières avancées de la recherche en astronomie. Pour le meilleur et pour le pire.
Si le jeu vidéo se taille la part du lion (on parle d’un marché qui a depuis longtemps dépassé celui du cinéma), on oublie souvent celle que représente le jeu d’argent en ligne, lequel est un marché aussi colossal que (relativement) discret. Un simple classement des meilleures plateformes de casinos permet de se faire une idée de la masse représentée par ce marché.
Le marché protéiforme des smartphones
Protéiforme, car il ne concerne évidemment pas que la vente d’appareils.
Souvenons-nous en particulier que, rien qu’en France, ce sont plus de 2 millions d’applications qui sont téléchargées chaque année. Parmi celles-ci, les plus connues ne représentent pour ainsi dire que la partie visible de l’iceberg. Tous les secteurs d’activité sont concernés et chacun représente un marché potentiellement juteux, qu’il s’agisse de l’e-commerce, de la musique, des services (rendez-vous médicaux, etc.) ou des transports.
Malgré cela, c’est encore une fois le secteur du jeu qui reste le plus dynamique et le plus rentable… en tout cas pour les acteurs qui parviennent à se distinguer dans la foule de la concurrence.
Établir un bilan du marché et de ses flux est rendu encore plus complexe par le développement des portefeuilles numériques et des cryptoactifs, sans même mentionner l’effacement des frontières via les échanges.
L’avenir du numérique
La France s’efforce, avec succès, d’être une figure de proue de la transition numérique européenne. C’est notamment pour cela que le droit s’adapte et que le pays réglemente de façon plus claire les activités en ligne. Si cela rend les activités en ligne de chacun un peu plus visibles par l’administration, cela permet aussi de sécuriser les pratiques numériques.
Les récentes évolutions de la législation sur les jeux d’argent en sont un excellent exemple, puisqu’elles ont permis de protéger les intérêts des joueurs en distinguant les sites fiables. Ainsi, les opérateurs de casinos virtuels agréés par l’ANJ sont ceux qui répondent aux exigences du droit français en termes de garanties données aux joueurs (notamment sur l’équité des jeux).
C’est l’ANJ (ex-ARJEL) qui a permis que l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent (ancien monopole d’État) en 2010 s’oriente dans la direction d’un marché régulé et sûr. Une bonne illustration des efforts de la politique numérique française.
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