À l’initiative de la Direction des cantines scolaires et du Programme alimentaire mondial (PAM), 118 groupements agricoles ont été créés et mobilisés autour de 366 cantines scolaires dans la région du Gontougo dont Bondoukou est le chef-lieu.
Recevant des intrants et matériels agricoles de la DCS et du PAM et un appui technique de l’Agence nationale d’Appui au Développement rural (ANADER), ces groupements qui fonctionnent tant bien que mal, permettent à 54 749 élèves de prendre un repas chaud à midi.
Ces informations sont du coordinateur régional chargé des cantines scolaires à la Direction régionale de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (DRENA) de Bondoukou, chef-lieu du Gontougo, Bakary Sangaré, qui guidait, le jeudi 18 avril 2024, une délégation de la Coordination générale du Psgouv et de la DCS en mission d’imprégnation des cantines dans la localité.
La mission s’est rendue à la cantine de l’EPP Bohi, un village situé en haute altitude à une douzaine de km de Bondoukou qu’il faut rallier par une route en terre. Là-bas, sur un effectif total de 224 élèves dont 120 filles, on compte entre 160 et 180 rationnaires pendant les 120 jours ouvrables de l’année scolaire grâce à l’apport du groupement agricole « Odoyé » (signifiant en langue locale bron « l’amour est bon »).
« La DRENA de Bondoukou comprend 14 inspections qui couvrent 738 écoles pour un effectif total de 133 032 élèves dont 64 740 filles. Parmi les 366 cantines dans le Gontougo, on a 174 cantines soutenues par le PAM pour 27 449 rationnaires durant 70 jours ouvrables de l’année scolaire et 192 cantines appuyées par gouvernement pour 27 300 rationnaires durant 26 jours. Les gaps sont comblés par les groupements agricoles », a expliqué Bakary Sangaré.
Mais, il a indiqué que lesdits groupements qui sont généralement confrontés à une pénurie de parcelles cultivables du fait des litiges fonciers, ont surtout besoin de matériels de production et de transformation et d’intrants agricoles pour améliorer leurs productions et assurer l’évacuation de leurs produits.
Parlant de l’implication de la communauté locale, notamment les cadres, Bakary Sangaré a loué l’exemple d’Akasso, un village de Tankessé, dont la mutuelle règle la question de la cantine scolaire dès la rentrée scolaire en complétant les 26 jours de l’État.
« Nous produisons du manioc, des ignames et du maraîcher. Souvent dans des conditions difficiles pour soutenir la cantine scolaire depuis deux ans. Il y va de l’avenir de nos enfants. S’ils réussissent, ils nous sortiront de la pauvreté. Quand nous n’arrivons pas à fournir de vivres à la cantine en raison d’une mauvaise récolte, nous sollicitons la mutuelle qui nous vient en aide », a dit la présidente du groupement Odoyé fort de 40 membres, Assomia Yao.
Âgée de 10 et en classe de CM1, Gémima Divine Akoua Kobenan, est première de sa classe depuis le CP1. Comme Patrick Ange Thierry N’cho, 8 ans en classe de CE2, elle est contente de manger avec du placali, plat au menu du jour. Avec seulement 25 FCFA.
La mission de la Coordination générale du Psgouv et de la DCS a démarré depuis le 07 mars dernier dans la localité de Daloa. À ce jour, elle a visité les localités de Songon, d’Adzopé, d’Aboisso, de Bouna et de Bondoukou.
CICG
Commentaires Facebook