Donc ne pas rejoindre l’automatisme doctrinal pro-Russe !
Le Sénégal reste l’un des rares pays de la sous-région à pouvoir encore parler à tout le monde. Il a la légitimité pour sa stabilité politique et sa maturité démocratique; il a toujours eu à jouer les premiers rôles dans des projets panafricains et jouit d’une nouvelle génération de leaders qui incarne un certain souverainisme trouvant écho chez ses voisins.
La meilleure stratégie pour le Sénégal, comme l’a décliné le Président @DiomayeFaye est de rester dans la CEDEAO, de la réformer, tant du point de vu méthodologique, que stratégique.
Le Sénégal est tout à fait capable aussi de parler aux pays de l’AES. Ousmane Sonko a déjà eu des interactions positives avec eux, il a la crédibilité nécessaire pour instaurer un dialogue avec les acteurs des deux côtés (CEDEAO-AES). S’il devait perdurer le statu quo Dakar pourrait tout à fait garder ses acquis avec la CEDEAO et créer un cadre de partenariat bilatéral avec l’AES.
De la même façon, le Sénégal doit pouvoir garder ses acquis avec les occidentaux et renforcer la diversification de sa politique étrangère comme il a été le cas depuis le deuxième mandat d’Abdoulaye Wade, perpétué sous Macky Sall. Le Sénégal doit pouvoir autant interagir avec les US, la Chine, la Norvège, qu’avec l’Iran ou la Russie. Mais Dakar ne saurait se mettre dans un partenariat de guerre ou être dans un dégagisme irréfléchi. Toutes les puissances développées ont des passifs et des aspirations impérialistes, avoués ou inavoués, en Afrique ou dans d’autres bassins géopolitiques. Le passif impérialiste français ou américain, n’est pas plus sombre que celui de la Russie dans sa zone d’influence.
Le Sénégal doit se poser à équidistance de toutes les puissances, mettre en avant strictement l’intérêt national et des partenariats gagnant-gagnant basés sur le respect de sa souveraineté.
#DiomayeMooySonko
#UnSenegalNouveau
Aboutalib, diplomate
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