Réunis en Ago à Daloa plusieurs producteurs reconduisent Kanga Koffi, Pca de l’Anaproci pour 3 ans
Plusieurs délégués membres de l’Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire (Anaproci), venus des régions productrices de café-cacao, ont pris d’assaut, lundi 25 mars 2024, le Centre culturel de Daloa. A l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire (Ago) de leur organisation, ils ont reconduit, à l’unanimité, Kanga Koffi, Président du conseil d’administration (Pca) pour un mandat de 3 ans.
Le président national du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (Synapci), Koné Moussa, le président du Conseil national des syndicats agricoles de Côte d’Ivoire (Conasaci), Marcel Tia, le représentant du Directeur régional (Dr) du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières du Haut Sassandra, Soro Babadjê, et le représentant du préfet de région, préfet du département de Daloa, Kenan Honoré…ont assisté à l’Ago.
Dans son discours, Kanga Koffi a indiqué que la présence de ces deux représentants de structures étatiques témoigne « de la forte volonté du président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, et son gouvernement d’être aux côtés des producteurs agricoles notamment ceux du café et du cacao ».
« Les producteurs de café cacao sont connus comme les grands artisans du développement de notre pays. Mais hélas, ces producteurs peinent à sortir la tête de l’eau. C’est pourquoi nous sommes reconnaissants au chef de l’Etat pour avoir pris, le 21 décembre 2011, l’ordonnance n° 2011-473 relative aux Organisations interprofessionnels agricoles. Nous sommes également reconnaissant au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières pour avoir pris l’arrêté de mise en œuvre effective de cette plateforme professionnelle appelée Interprofession », a souligné le Pca de l’Anaproci.
L’Ago de l’Anaproci a pris trois résolutions.
Au titre de la commercialisation, il a été demandé « le bilan du système de la commercialisation et une relecture des textes afin d’apporter les corrections nécessaires pour mieux les protéger ».
Concernant la mise en place de l’Interprofession, l’Ago a recommandé « le respect de la vision du chef de l’Etat consignée dans l’ordonnance relative à l’Interprofession dont la mission première est l’activité de développement des producteurs et des autres membres de la chaine des valeurs ».
Pour ce qui est de la gestion de la filière café-cacao, il a été dit « aux acteurs ayant participé à la gestion de la filière de 2001 à 2008 de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire le bilan de leur exercice à leurs pairs. L’Anaproci, qui est l’émanation des délégués, se charge de convoquer ceux-ci et l’assemblée des délégués à cet effet ».
Selon Kanga Koffi, ce sont 558 mille producteurs qui ont été, à ce jour, tracés et identifiés par l’Anaproci, invitant les délégués à continuer le maillage du terrain.
Le Synapci et l’Anaproci ont profité de cette Ago pour réaffirmer le maintien de la grève prévue ce jeudi 28 mars 2024. « Cette grève est la réponse au mépris des gestionnaires de la filière vis-à-vis des producteurs. Nous avons envoyé des courriers au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières et au Premier ministre. Mais depuis, nous n’avons pas eu de suite. C’est pourquoi nous avons fait appel à ceux qui nous mandatent afin de les informer de la conduite à tenir. Dans le courrier, nous avons demandé une relecture des textes et un bilan de la gestion de la stabilisation. Comme tout système, à un moment il faut faire un bilan. Ensuite réexaminer les textes car nous estimons que la stabilisation a été mise en place au détriment des producteur », a rappelé Koné Moussa.
« Nous avons beaucoup de vautours dans la filière café-cacao. Nous avons beaucoup de parvenus venus de nulle part qui se disent producteurs et leaders de la filière de café-cacao, alors qu’en réalité ils ne le sont pas. Ces derniers se battent toujours à la Caistab au Plateau pour avoir des perdiems. C’est triste et déshonorable ce genre de comportement. C’est un comportement qui n’est pas digne d’un vrai paysan », a crié, de son côté, Marcel Tia.
Les participants à cette Ago ont exprimé leur mécontentement relativement au prix du cacao qui est de 1000 F Cfa par kg en Côte d’Ivoire pendant que le même kg est vendu, selon eux, à 5 100 F Cfa au Cameroun, 3 000 F Cfa à Madagascar, 2 000 F Cfa au Ghana…
« Nous sommes des esclaves déguisés, mais pas des planteurs. Nous travaillons pour les autres et nous sommes misérables », ont martelé des délégués de l’Anaproci réunis à Daloa.
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