Dogbo Blé règle ses comptes avec Mangou: «Un chef militaire n’abandonne pas les troupes»

«MANGOU a fui pendant la guerre et je vais vous dire pourquoi il a fui.

Je parlais avec MANGOU au téléphone de tactique et puis on s’est quitté.
30 à 40 minutes après je l’ai rappelé, son aide de camp m’a dit qu’il était indisponible, ça m’a paru bizarre.

J’attends plus de 30 minutes et je le rappelle, et son téléphone est fermé. J’ai appelé les autres chefs militaires, ils m’ont dit qu’ils n’ont pas les nouvelles de MANGOU.
J’ai pensé que les REBELLES l’avaient tué ou qu’il était tombé dans une embuscade.

Je sors de mon bureau et je vois trois officiers de la garde républicaine qui me disent que MANGOU a fui…

C’est moi qui suis allé chercher MANGOU où il s’est caché pour l’envoyer chez le président GBAGBO. J’étais avec KONAN BONIFACE et quand nous l’avons rencontré, il avait sa garde, mais il a voulu monter avec moi tellement, il avait PEUR

MANGOU est monté dans ma voiture, mais je vous assure, c’étaient les moments les plus durs de ma carrière. Voir votre grand chef, grande GUEULE, assis à ma gauche comme un CHIEN malade, c’est difficile à supporter.

Chemin faisant, c’est à ce moment que MANGOU me révèle qu’il est allé à l’ambassade de l’Afrique du Sud se RÉFUGIER.

Quand j’ai entendu cela, j’étais écrasé de honte. Un chef d’état-major général 4 étoiles en pleine GUERRE, il abandonne ses hommes sur le terrain et il va se cacher pour protéger sa femme.
Est-ce que tous les hommes qui étaient sur le terrain étaient des célibataires ?

Eux aussi avaient leurs femmes, mais continuaient à se battre sur le terrain pour la république.

L’enjeu n’est pas où il était. C’est qu’il n’a pas biaisé, ne s’est pas défilé, n’a pas joué sa carte personnelle, et est resté loyal au chef de l’État et à la République jusqu’au bout. L’Histoire le retiendra, si on ne la transforme pas en vaudeville. https://t.co/VFNsPsdxg9

— kouamouo (@kouamouo) March 17, 2024

Le témoignage du Général Philippe Mangou à La Haye qui est resté dans la gorge des GOR et de Dogbo Blé.
Merci à @Monsieur_Vaho pour la vidéo complète https://t.co/foBVuuemTB https://t.co/jBKmGVjPjD pic.twitter.com/BumP3sJc5b

— Juste-Antoine Kah (@JusteAKah) March 17, 2024

À Barthelemy Zouzoua Inabo : Grosse colère et mise au point musclée de la police nationale. « Non, ce n’est pas le hasard qui a arrêté le patron des narcotrafiquants. C’est le professionnalisme de la police ivoirienne. Après sa mise en liberté, l’ex-patron de la garde républicaine est formel : « Un chef militaire n’abandonne pas les troupes ». Santé bucco-dentaire, allons soigner nos dents au CCTO. Football, l’Africa, une équipe en place.

Le chef des narcotrafiquants arrêtés par la police nationale en 2022 et jugés actuellement à Abidjan, a déclaré le 7 mars 2024, devant le Pôle pénal et économique :

« C’est le hasard qui m’a fait tomber. Pas la police ».

L’ancien policier espagnol, déserteur, est le responsable du cartel sud-américain pour trafic de la cocaïne sur la côte ouest-africaine. Il était recherché par toutes les polices du monde, jusqu’à ce qu’un fait banal le mette à découvert. Une dispute entre un Colombien et sa compagne à Koumassi Poto-Poto attire l’attention de la police. En faisant parler la scène et les téléphones des concernés, les enquêteurs remontent alors au chef de gang. « Ça s’appelle le hasard préparé », s’exclame un policier. Le jour de son arrestation, le chef mafieux, surpris dans sa tanière, avait lui-même félicité les policiers : « Vous êtes des professionnels. »

Des professionnels reconnus par l’État espagnol qui a décoré le patron de la police nationale de Côte d’Ivoire, le vendredi 15 mars 2024, « pour services rendus à l’Espagne » en arrêtant à Abidjan, le déserteur de la police espagnole, trempé dans le trafic de drogues.

Dix-neuf (19) prévenus de diverses nationalités sont en procès devant le pôle pénal et économique. Ils sont accusés de trafic de cocaïne sud-américaine pour une valeur estimée à 41,1 milliards FCFA. La prochaine audience, le 21 mars 2024.

À Daloa, dans le Haut-Sassandra, l’ancien patron de la Garde républicaine sous la gouvernance du Toucan de Mama, libéré suite à la grâce de ton Camarade, après treize ans de détention, a communié avec ses parents. Occasion pour lui d’affirmer deux principes fondamentaux qui guident l’armée : la grande muette est au service de la nation, pas des personnes. Elle a pour cela, une boussole : le Conseil constitutionnel. L’autre principe, un chef militaire ne fuit pas devant la difficulté. Il organise ses troupes, ordonne et/ou paie le prix du sang. Pour lui, son ex-patron a fui en 2011. « J’ai étudié l’histoire des armées, des guerres, je n’ai jamais vu ça. À moi, il a dit pour protéger son épouse », raconte-t-il. « Le passé est derrière nous », fait-il savoir pour montrer son engagement dans le processus de réconciliation nationale.

Retour à Abidjan. Préparons pour les journées portes ouvertes sur les maladies bucco-dentaires du 20 au 23 mars 2024 au CHU de Cocody. La bouche et les dents, porte d’entrée de toutes les batteries dans le corps. Consultations gratuites, dépistage, prise de tension artérielle et contrôle de glycémie, conseils utiles… Les spécialistes à la disposition des populations pendant trois jours.

Une virgule sur le football. L’Africa Sports d’Abidjan a franchi le second tour de la coupe nationale. L’équipe Vert et Rouge a montré une assise certaine dans son organisation de jeu. Elle a imposé sa puissance athlétique et son efficacité à l’adversaire du jour, Abidjan City (3-1).

Yamoussoukro FC par contre, a montré des signes de fébrilité. Elle est tombée aux tirs au but face au WAC (1-1 temps réglementaire, 2-4 a.t.b)