1) Le contenu de la convention peut expliquer la discrétion qui entoure la démarche. La France s’y positionne avec plusieurs avantages.
2) Pour jouer son rôle de garant, elle a obtenu d’être informée « régulièrement » des transactions financières de la sous-région avec l’extérieur. Cette seule disposition lui confère un avantage sur beaucoup d’autres pays qui souhaitent investir dans la zone (article 5 de l’accord de coopération).
3) Aussi la garantie de la France ne jouerait pas de manière automatique si l’UEMOA était à court de devises. Sa banque centrale et ses pays membres devront appliquer d’abord une série de solutions alternatives, dont le recours à leurs ressources auprès du Fonds Monétaire International (article 5 de la convention de garantie).
4) Plus contraignant, si la France devait faire jouer sa garantie, celle-ci serait facturée à l’UEMOA. Ainsi la sous-région, en plus de mettre gratuitement ses informations stratégiques à la disposition de la France, lui donnerait un chèque, le cas échéant.
5) La convention de garantie prévoit enfin que, si elle est activée, les pays de l’UEMOA devront dès ce moment-là déposer 80% (article 7) de tous les paiements en devises qu’ils recevront. Avant la réforme, cette exigence était de 50% et les dépôts de ces devises sur le compte des opérations étaient rémunérés.
6) Le document comporte aussi des annexes qui n’ont pas été rendus publics. La réforme du Franc CFA de l’UEMOA est défendue par la France comme un changement majeur. Mais on voit mal ce que l’UEMOA a gagné dans cette réforme.》
Source: https://investiraucameroun.com/gestion-publique/1005-16352-franc-cfa-de-l-uemoa-une-convention-de-garantie-qui-confirme-de-fait-la-tutelle-de-la-france
Pour ceux qui veulent lire la Convention de garantie qu’offre le gouvernement Français au Fcfa après la fermeture du Compte d’Opérations en 2020.
Mamadou Koulibaly
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