Ce mercredi, la Côte d’Ivoire a remporté sa demi-finale face à la RDC (1-0) et confirmé qu’elle revenait de très loin. Enterrés il y a deux semaines, les Éléphants ont déjoué les pronostics grâce notamment au nouveau coach Emerse Faé.
C’est probablement la magie de la CAN et du football. Il y a deux semaines à peine, qui aurait pu annoncer que la Côte d’Ivoire, décevante en phases de poules et humiliée par la Guinée équatoriale dans le match décisif pour la qualification (4-0), allait finir par accéder à la finale de sa Coupe d’Afrique, celle qu’elle organise. Et pourtant, entre temps, il y a eu un nombre incalculable d’histoires. La démission de Jean-Louis Gasset en pleine compétition, la tentative de se faire prêter Hervé Renard, le passage d’Emerse Faé en numéro un et puis ce miracle face au Sénégal, puis face au Mali en quarts. Et enfin ce mercredi, la victoire face à la RDC (1-0) qui envoie les Éléphants en finale.
En conférence de presse, le coach Emerse Faé n’a pas caché sa joie forcément d’emmener son pays en finale après avoir vécu l’enfer en début de compétition. «C’est particulier. Il y a deux semaines, on était loin d’imaginer qu’on se qualifierait pour notre CAN, car c’est la nôtre, dans le même stade où on a perdu 4-0 face à la Guinée équatoriale. Mais je pense que c’est une victoire méritée même si on a eu des périodes plus compliquées dans ce match. C’est méritée», a-t-il d’abord lancé avant d’être interrogé sur la raison de la métamorphose des siens sous ses ordres alors qu’il faisait pourtant partie du staff de Jean-Louis Gasset en début de CAN. Et de manière classe, l’ancien joueur de Nice a tenu à ne pas enfoncer Gasset déjà ciblé par les supporters et les journalistes.
«Non, avec Jean-Louis Gasset, j’avais le droit à la parole, j’avais le droit de donner mon avis et je le faisais. Les staffs c’est ça et le coach est là pour prendre des décisions. Et les autres membres du staff donnent leur point de vue et c’est bien quand les points de vue ne sont pas les mêmes d’ailleurs. Il y a plein de décisions que je lui aie soufflé et qu’il a écouté d’ailleurs. Il n’y avait aucun problème entre lui et moi, c’est juste qu’il prenait les décisions qu’il devait en tant que numéro 1», a-t-il précisé.
Pourtant, la Côte d’Ivoire semble bien différente de ce qu’elle proposait sur le début de compétition. Les joueurs ont visiblement rapidement adhéré au discours de l’ancien international ivoirien (44 sélections).
Le discours en question ? L’unité alors que les observateurs du foot ivoirien dénonçaient régulièrement le manque d’esprit collectif des joueurs et des stars de l’effectif. «Depuis que j’ai commencé mon intérim, mon discours a été ça : j’ai un groupe de 27 joueurs. Et je leur ai fait comprendre que je comptais sur tout le monde. Ils ont adhéré au discours, pour moi un remplaçant qui est dans l’état d’esprit, il va apporter. Ils ont compris que c’était à 27 joueurs qu’on gagnait la CAN. Et on a vu, j’ai fait plusieurs changements entre chaque match et pendant les matches et j’ai la chance qu’ils marchent à chaque fois. J’aime bien concerner tout le monde, même celui en tribunes à un rôle. Sur l’entrée de Lazare qui n’a pas joué depuis le début de la compétition ? Je savais que la RDC laissait des espaces entre les défenseurs et les 4 milieux. Et je savais que lui à ce profil-là justement. Depuis le début, c’est un discours pour dire qu’ils sont importants » a conclu Emerse Faé, applaudi par les journalistes présents en conférence de presse.
La Côte d’Ivoire revient de très loin et elle peut remercier Emerse Faé, l’intérimaire devenu déjà le numéro un dans le cœur des supporters.
Il faudra maintenant confirmer par une victoire face au Nigeria ce dimanche dans un stade qui sera bouillant.
Pub. le 08/02/2024 00:30 MAJ le 08/02/2024 07:18
Avec Footmercato
Wowwwww ! Ce monsieur est un génie. Quelque soit l’issue de la finale il faut le titulariser comme coach avec un contrat énorme. En effet, ce compatriote nous a rendus fiers d’être Ivoirien.
Qui l’eût cru ? Nous sommes en finale. Comme le disait le politicien le plus doué de sa génération, notamment, Président Ouattara, JAMAIS DEUX SANS TROIS. Il faut prendre cette coupe. Comme on le dit au quartier, c’est notre CAN, on joue comme on veut, on prend aussi notre coupe comme on veut. Y’a fohi !