Dans sa course contre la montre pour offrir ‘’la plus belle Can jamais organisée’’ (éléments de langage du gouvernement), le Premier ministre Mambé qui cumule les fonctions de ministre des sports et du cadre de vie ne s’accorde plus aucun temps de répit. Il était mardi 7 novembre sur les terres d’Ebimpé où il a été accueilli par la chefferie de ce village moderne Akye avant de visiter la zone du stade d’Ebimpé. Un espace où une bâtisse se dresse majestueuse, gigantesque mais qui n’a pas manqué d’être un temps sous la rampe des critiques après le scandale consécutif au match Côte d’Ivoire – Mali en amical, le 12 aout dernier. L’aire de jeu, des halls et des bureaux avaient été entièrement inondés coûtant au ministre des Sports d’alors et même au premier ministre Achi, leurs postes.
Aujourd’hui, le stade est encore de nouveau en chantier avec le renforcement de la pelouse ‘’hybride’’, le ravalement des façades et l’aménagement de certains espaces extérieurs. La pelouse qui était le talon d’Achile de cette infrastructure à la technologie chinoise est visiblement verdoyante et brille. Elle attend son nouveau test de pluie pour rassurer définitivement. Il abritera d’ailleurs le match amical Côte d’Ivoire Seychelles pour un autre test de résistance.
A la tête d’une forte délégation qui comprenait le ministre délégué aux Sports Metch Silas et le Dg du Bureau national d’étude technique et de développement Ange Coulibaly Kinampara, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a passé en revue l’ensemble des travaux qui sont en cours. Il s’est offert un exercice de brainstorming avec les techniciens en présence, loin des caméras et des micros des journalistes. Quelques minutes plus tard, quand cet entretien prend fin dans la salle de presse, le premier ministre descend sur la pelouse où il invite les journalistes à le rejoindre pour se rendre compte eux-mêmes de ce qui a été fait. Interdiction leur est faite cependant, de prendre des images avec les téléphones portables. C’est sur cette pelouse d’Ebimpé que le Premier ministre affichera son optimisme dans une déclaration à la presse, brève mais pleine d’autorité.
« Nous avons passé en revue tous les points qui étaient des points de préoccupation. Nous avons regardé avec les entreprises, le Bnetd, les ingénieurs qui sont sur le chantier et nous avons déterminé des repères de date. Il y a deux dates majeures. La première c’est le prochain match de la Côte d’ivoire contre les Seychelles. Le dispositif qui doit nous conduire à ce match dans d’excellentes conditions a été planté et adopté. Deuxième point de repère, le dispositif qui doit nous conduire à offrir un stade sans problème a été planté aussi et nous avons donné des dates aux entreprises, elles le savent. Par conséquent au terme de ces deux échéances, En principe il ne doit plus avoir de problème au stade d’Ebimpé. C’est une exigence. On n’a pas le choix ! Il s’agit de la Côte d’Ivoire et du président Alassane Ouattara qui a mis les moyens qu’il faut pour que la Côte d’Ivoire offre à l’Afrique et au monde une compétition de très haut niveau. Personne n’a envie de jouer avec ça ! » Ces propos du Premier ministre sont presque identiques à ceux qu’il a déjà tenus aux entreprises qui réalisent les travaux routiers, notamment la voie de contournement Y 4 qui passe à quelques mètres du stade d’Ebimpé.
Le premier ministre qui actionne le turbo a fait savoir d’entrée qu’il avait tous les points des chantiers en cours. « Nous allons veiller à tous les détails », a-t-il lancé après une visite à la chefferie d’Ebimpé.
L’autre scandale dont on parle peu !
Les villageois ont ressenti de la joie et de la reconnaissance en recevant cette délégation du premier ministre. Ce fut un honneur pour le chef Pacôme Mondon qui révèle que depuis la fin de la construction du stade et son inauguration, c’est la toute première fois que des autorités étatiques leur rendent une visite de si haut niveau. Le Chef Mondon et ses notables ont donc accueilli avec ferveur la demande du Premier ministre qui leur a confié de tout mettre en œuvre pour la réussite de la Can qui se déroulera sur leurs terres. Toutefois, les têtes couronnées d’Ebimpé n’ont pas caché leur doléance de revoir le PM dans un cadre plus restreint sans la presse pour évoquer des questions sensibles pour le village. Ils n’ont pas dévoilé ces questions sensibles. Mais, selon des indiscrétions, la construction du stade Alassane Ouattara a nécessité la cession de plus de 250 hectares de terres. Un patrimoine foncier important dont est privé le village et dont il n’a toujours pas eu la juste rétribution. La purge des droits coutumiers qui s’élève à plusieurs millions de Fcfa n’est pas soldée au moment où s’annonce la compétition continentale. Après la sourde oreille, Ebimpé et son chef espèrent de la part de Mambé une oreille attentive pour rentrer en possession de l’argent. Ce ne serait que justice !
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Yessssss…. Gare à la prochaine erreur ou manquement. Le monde nous observe. Notre objectif : la meilleure CAN jamais organisée. Les vrais patriotes et fiers Ivoiriens le pensent. C’est vrai qu’il y a bien entendu des sorciers et kouglizias comme d’habitude tapis dans l’ombre qui souhaiteraient une catastrophe pour danser. Hélas pour ces derniers ! Vive la CAN ! Vive notre beau pays…. On avance…