La Fondation politique allemande Friedrich Naumann pour la liberté a ouvert le lundi 23 octobre 2023 au Palm Club de Cocody, sa 7e session internationale de formation en droit international du droit humanitaire (Didh). 75 auditeurs venus de plusieurs pays d’Afrique et dont le métier se rapproche de cette discipline ont subi une semaine durant la formation autour de différents modules. Ils recevront leurs parchemins, après un examen, ce samedi. Des certificats de formation pour ceux qui auront obtenu au moins 12/20 à l’évaluation finale et des diplômes de participation pour les autres. Selon Magloire N’Déhi, le chef du bureau Côte d’Ivoire, les modules de formation comme la protection des personnes vulnérables, la lutte contre le terrorisme et bien d’autres meubleront cette session de formation autour du thème « la prévention et la gestion des conflits et les droits de l’homme ». Pour la fondation allemande, ceci est important pour l’édification d’une socièté plus libre, plus égalitaire où les droits des uns et des autres sont respectés. Liberté et Justice faisant partie du champ d’actions de ladite fondation.
A l’ouverture de cette 7e session, lundi, plusieurs communications ont été entendues. Toutes, autour de la notion des droits de l’homme. Alexandra Von Schumann Heldt, directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté s’adressant aux auditeurs, a fait savoir que les droits de l’homme ne sauraient être une vue de l’esprit ou une affaire de quelques intellectuels ou universitaires. « Non ! les droits de « l’homme » prennent racine près de chez nous, près de chacun de nous ! Dans nos maisons, nos quartiers et nos communautés. C’est le droit de l’enfant à l’éducation, le droit de la femme à la liberté et à la dignité, le droit de chaque individu à vivre sans peur ni persécution », situe-t-elle avant de ressortir l’objectif de la session de formation en ces termes : « C’est en protégeant ces droits que nous pourrons briser le cercle vicieux des conflits et leurs conséquences sur chaque individu, chaque communauté ».
Namizata Sangaré, la présidente du Conseil national des droits de l’homme (Cndh) a également situé sur l’importance de la formation en droits de l’homme. »La formation devrait aider à développer les compétences des participants à la prévention et à la gestion des conflits, assurer la connaissance des concepts liés aux conflits, identifier les types et les causes de conflits dans nos régions, analyser leurs impacts et être en mesure de développer des stratégies de prévention et de gestion des conflits ».
Une leçon inaugurale a été dite à la cérémonie d’ouverture par Pr. Laurence Burgorgue-Larsen de l’Ecole de droit de l’Université de Paris I-Panthéon Sorbonne. Elle a développé le thème : « Construction du droit international des droits de l’homme ». Elle a décrit une construction linéaire mais continue qui découle de l’approche chronologique. Elle cite 9 conventions et instruments régionaux qui ont contribué au corpus de cette discipline au cours du temps : dès 1950 en Europe, 1948 en Amérique et 1981 en Afrique. Il s’agissait, dit-elle, de combattre l’horreur. Mme Burgorgue a également expliqué que le Didh a eu une histoire difficile en raison des batailles idéologiques et des négociations qui ont longtemps piétiné avant l’adoption de certains textes et traités. Toutefois, relève-t-elle, le Didh a connu des réalisations notables que ce soit à la Cour européenne des droits de l’homme, à la Cour interaméricaine ou à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples où le contrôle de la bonne gouvernance est, selon elle, une évolution majeure même si les Etats sont toujours réticents à appliquer les décisions.
Des partis politiques de l’opposition comme le Mgc de Simone Ehivet, le Ppa-Ci et le Pdci-Rda, des institutions et ministères ont participé à la cérémonie d’ouverture.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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