Un des fils de l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba et des proches de son cabinet sont mis en examen et incarcérés pour « haute trahison » et « corruption active ».
L’annonce a été faite mercredi par le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat. Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, ainsi que quatre autres personnes ont » été mis en examen mardi et placés en détention provisoire ».
Selon le procureur, « tous les chefs d’inculpation lors de leurs arrestations ont été retenus pour leurs mises en examen ».
Ils ont été arrêtés pour « haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », a précisé M. Roponat.
La chute de Sylvia et Noureddin Bongo, reine et prince héritier du Gabon
L’épouse du président déchu, Ali Bongo, est en résidence surveillée tandis que leu r fils est poursuivi, notamment, pour détournements massifs des deniers publics et falsification de la signature du président de la République.
Par Christophe Châtelot
Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin, à Libreville, le 17 août 2023, jour de la Fête de l’indépendance du Gabon.
Au sein des Bongo Ondimba, le contraste du cadre de vie est aujourd’hui saisissant. Ali Bongo Ondimba bénéficie de la mansuétude des militaires putschistes qui l’ont pourtant déposé le 30 août. Le « président à la retraite » est libre de ses mouvements. Sa femme, Sylvia, est cloîtrée de force. Leur fils, Noureddin, est emprisonné.
« Ces deux-là, la foudre leur est tombée sur la tête », confie, non sans satisfaction, un ancien familier du Palais du bord de mer, le siège de la présidence occupé sans discontinuer depuis 1967 par la famille Bongo : le père, Omar, jusqu’à sa mort en 2008, puis le fils Ali jusqu’au coup d’Etat.
Ajouter à vos sélections
Sylvia Bongo Ondimba a été placée en résidence surveillée dans une maison du protocole présidentiel généralement utilisée pour les hôtes de marque étrangers de passage, située dans le quartier chic de La Sablière, à Libreville. Plusieurs sources l’affirment, sans confirmation officielle. Car si, à ce jour, aucune charge n’est retenue contre elle [mise en examen], elle ne peut recevoir aucune visite, pas même de ses avocats.
(…)
Avec Le Monde et BBC
Commentaires Facebook