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Lors d’une rencontre entre le gouvernement ivoirien et l’Union européenne, le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi a rappelé que l’UE est le principal acheteur de la production de son pays avec « 67 % du volume exporté. »
En début décembre, le Parlement européen a adopté une nouvelle réglementation qui interdit l’accès à son marché aux produits issus de la déforestation et du travail des enfants. Ce qui implique une traçabilité du cacao importé.
Cependant, les producteurs se plaignent non seulement du manque d’information autour de ces nouvelles réglementations, mais aussi du coût supplémentaire que ce traçage risque d’engendrer.
« Quand on dit aujourd’hui qu’il faut qu’il y ait une traçabilité, qui paye cette traçabilité ? ça coûte cher. Voici des questions auxquelles nous sommes confrontés, dont on n’a pas forcément la réponse. Et il y aura une pression terrible encore sur les petits producteurs que nous sommes », déclare Désiré Adon.
Environ, 6 millions de personnes vivent directement ou indirectement du cacao en Côte d’Ivoire. « La culture du cacao représente entre 15% et 20% du PIB en Côte d’Ivoire, où elle emploie près de 600.000 planteurs », selon une étude de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( BCEAO).
Les nouveaux objectifs
Selon Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’agriculture, « Nous allons toujours continuer de sensibiliser les multinationales, les chocolatiers, à accepter ce que nous tous nous avons contribué à mettre en place. »
Cette année, le gouvernement ivoirien a augmenté le prix d’achat du cacao de 9 % à la grande satisfaction des producteurs.
Dans l’optique d’augmenter de la valeur ajoutée aux fèves de cacao, le Côte d’Ivoire vise 50 % de transformation du cacao à court terme.
Il encourage les investisseurs locaux à s’engager dans la filière. Par ailleurs, pour pousser la consommation de chocolat sur place, une école d’artisanat en chocolaterie devrait voir le jour.
BBC
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