Cette mesure fait suite à la hausse des prix de l’énergie et à la pénurie de matières premières dans le secteur de la métallurgie. Des conséquences de la crise du covid-19 et de la guerre en Ukraine. Les États courent depuis lors vers le protectionnisme face à la rareté en interdisant leurs propres productions d’exportation. Pour la Côte-d’Ivoire le vrai défi se trouve dans le suivi de l’interdiction des exportations des produits métallurgiques. Le pays est connu pour être parmi les plus corrompus au monde. Douanes, ministres, justices, impôts, tresors etc. tout a son prix dans le pays. (Hervé Coulibaly)
Industrie métallurgique : le gouvernement suspend l’exportation de la ferraille, des sous-produits ferreux, de la fonte, des déchets et débris d’aluminium pour une période de 10 ans
Le gouvernement a décidé de la suspension de l’exportation de la ferraille, des sous-produits ferreux, de la fonte, des déchets et débris d’aluminium pour une période de 10 ans. L’information a été rendue publique par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, le 13 septembre 2023 l’issue du Conseil des ministres.
« Le Conseil a adopté un décret portant suspension de l’exportation de la ferraille, des sous-produits ferreux, de la fonte, des déchets et débris d’aluminium pour une période de 10 ans », a indiqué Amadou Coulibaly. Ce décret intervient en vue d’assurer l’approvisionnement des différentes unités de transformation locale, en lien avec le développement de l’industrie métallurgique nationale. Il prévoit également, dans la dynamique de modernisation et de développement de la filière, un organe de régulation et un mécanisme d’appui aux différents acteurs.
Pour rappel, depuis 2018, l’industrie métallurgique ivoirienne connaît un essor fulgurant favorisé par l’installation de plusieurs unités de transformation de la ferraille, des sous-produits ferreux, de la fonte et des déchets ainsi que des débris de l’aluminium.
Ainsi, de deux unités de transformation en 2018, notre pays compte à ce jour quatre unités industrielles de transformation de ferraille en activité et une cinquième en cours de construction, deux unités spécialisées dans le traitement de l’aluminium, ainsi que deux fonderies de fabrication de pièces de rechange en fonte pour les machines agricoles.
La capacité nationale d’absorption annuelle de ferraille, y compris la fonte et l’aluminium, est projetée à environ 600 000 tonnes sur les années à venir.
CICG
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