Déchu de la tête du Conseil de l’Entente – Pour Marcel Amon-Tanoh les déboires ne s’arrêtent pas

Son organisation a été incapable de se faire entendre après le coup État au Niger, suite auquel une passe d’arme s’est installée entre Abidjan et Niamey. Pourtant, deux des États-membres fondateurs du Conseil de l’Entente.

Sans surprise, ce lundi 11 septembre 2023, Marcel Amon -Tanoh a été remplacé Ouattara Wautabouna à l’issue d’un Conseil des Ministres Extraordinaire des Etats membres de l’organisation institutionnelle sous régionale.

Une vingtaine d’agents du secrétariat exécutif de l’organisation ouest-africaine accusent l’ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères de népotisme, non-respect des textes en matière de recrutement et gestion des ressources humaines, non-respect des procédures de dépenses et de passation de marché, dérives dans la gestion du projet de construction de la Tour de l’Entente à Abidjan.

La gestion a été décriée par des employés en juin dernier « (…) Cette gouvernance de Monsieur Amon-Tanoh Marcel a occasionné un amenuisement accéléré des ressources financières, un climat social délétère, un personnel démotivé et une situation d’insécurité des emplois”, écrivent des employés dans un courrier qui exigeaient son départ de la présidence du Conseil de l’Entente.

Avant sa nomination au Conseil de l’Entente comme secrétaire exécutif début 2022, le Pr Wautabouna Ouattara occupait le poste de directeur de Cabinet du ministre délégué auprès du ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora.

Le Conseil de l’Entente regroupe en plus de la Côte-d’Ivoire et du Niger, le Togo, le Burkina et le Bénin. L’arrivée du général Tiani a créé des tensions entre la Côte-d’Ivoire et le Bénin, pays favorables a la ligne dure contre les militaires au pouvoir à Niamey, opposés au Burkina et au Togo, deux états plus conciliant avec les généraux nigériens.

Ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh avait critiqué le 3e mandat du président Alassane Ouattara, auquel il s’opposait. Il avait rejoint l’opposition dans la foulée. Sa nomination à la tête du Conseil en 2021 était une forme de récompense après sa réconciliation avec le chef de l’État ivoirien.

Le bâtiment du Conseil de l’Entente à Ouagadougou avait été le lieu de l’assassinat de Thomas Sankara en 1987.

Sylvie Kouamé avec agences

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