Par Aboubakar Bamba
Les espoirs des habitants d’Abobo-Dokui-Olympe communément appelé « Quartier-Vidange » de voir la voie principale de l’agglomération se sont effondrés avec la disparition du Premier ministre Hamed Bakayoko. Parce que pour la première fois la zone avait commencé à bénéficier du revêtement lourd de sa voie principale. L’on a même enregistré un début de construction de canaux d’évacuation des eaux usées et fluviales.
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Depuis, la zone est laissée-pour-compte et le calvaire des populations est sans fin. Le récent colmatage des profondes dépressions qui rendaient impraticable la route du Zoo juste au Carrefour-Vidange a fait dire à nombre d’habitants que les travaux ne sauraient régler durablement la situation du fait des eaux usées et la boue qui se déversent sur la chaussée.
« Franchement, ils n’ont rien fait. Pourquoi effectuer ce type de travaux sans traiter le problème en amont ? », s’interroge Flavien Guéi, un médecin habitant l’agglomération.
Son cousin Jean-Marc Doué qui l’accompagne se demande pourquoi ce quartier – quasiment fait d’immeubles d’habitation – situé en plein cœur n’a pas encore bénéficié de bitume sur la voie principale avec tous les travaux d’infrastructures routières en cours à Abobo.
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Une colère qui reste silencieuse…
Alima Coulibaly qui descend d’un taxi communément appelé « wôrô-wôrô (véhicules censés être mis à la casse, mais servant de taxi) n’attend pas d’être invitée à la discussion pour exprimer son amertume. « Je me demande si les responsables locaux savent que nous existons. Non seulement nous ne pouvons pas effectuer le trajet à pied à cause de la boue, mais c’est dangereux d’emprunter les « wôrô-wôrô ». Parce que nous avons toutes les chances de se fracturer un os », explique-t-elle.
Quand Germain Koutouan, le conducteur du « wôrô-wôrô » tente de calmer le jeu en espérant que les candidats aux élections municipales proposeront des solutions, Alima Coulibaly se dit pessimiste. Parce qu’elle dit ne « pas voir pourquoi les choses changeraient ». Ce quartier « intéresse-t-il quelqu’un ? », interroge-t-elle.
La jeune dame visiblement en colère profite de l’occasion pour fustiger les propriétaires d’immeubles d’habitation peu enclins à respecter les normes de construction pour éviter l’humidité et la moisissure dans les appartements.
Elle ne manque pas de qualifier l’agglomération de « quartier précaire », notamment du fait du manque de canaux d’évacuation des eaux pluviales ou de système de sécurité minimale. « Ici, nous sommes vraiment des laissés-pour-compte », lance-t-elle avec un grand soupire.
FratMat
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