Les années passent et se ressemblent pour les universités francophones en Afrique. Aucune université francophone du continent n’a pas pu se hisser parmi les 1000 établissements repertriés aux quatre coins du monde.
Pour ses vingt ans d’existence, le classement de Shanghaï 2023, publié mardi 15 août, livre des résultats sans surprise majeure : l’université américaine Harvard domine pour la vingt-et-unième fois le palmarès international. Créé en 2003 par l’université chinoise Jiaotong, ce classement, qui a examiné plus de 2 500 établissements pour en distinguer 1 000, est centré sur les activités de recherche en sciences dures.
Comme en 2022, Harvard est suivie de deux de ses compatriotes, l’université Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), puis de l’université de Cambridge, l’une des deux institutions britanniques à figurer, avec celle d’Oxford (7e), dans les quinze premiers rangs.
Tout comme les années antérieures, l’Afrique reste très faiblement représentée avec seulement 18 universités du continent figurant dans ce classement.
L’Afrique reste en effet globalement à la traîne dans ce ranking. Seuls l’Afrique du Sud avec 9 établissements [Université du Cape 1ère du continent classée 201-300], l’Égypte (7), le Nigeria (1), Ibadan classée 801-900] et l’Éthiopie (1) arrivent à voir leurs universités dans nouveau classement.
Le palmarès est réalisé depuis 2009 par la société de consultance Shanghai Ranking.
==== MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL ====
Quels sont les critères utilisés pour ce fameux classement de Shanghai ?
Le classement de Shanghai est créé à partir des critères suivants :
1. le nombre d’anciens élèves et de membres du corps académique ayant obtenu un prix Nobel ou une médaille Fields,
2. le nombre de chercheurs les plus cités dans leur domaine par université,
3. le nombre des articles/revues publiés dans Nature et Science et le nombre d’articles/revues publiés selon, les données de Thomson Scientific,
4. Un ratio de productivité (résultats des critères divisés par la taille du corps académique de l’université).
===== QUID DE CES CRITÈRES ? =====
Il est reproché globalement à ce classement d’ignorer explicitement « la qualité de l’enseignement, le niveau des élèves diplômés, le taux de réussite des étudiants ou le taux d’insertion des diplômés, alors que l’une des vocations des établissements classés est l’enseignement et la formation professionnelle… »
Certains de nos étudiants au demeurant pour avoir cru qu’ils n’étaient destinés qu’à alimenter le système universitaire se retrouvent aujourd’hui hors dudit système et sans perspectives concrètes ailleurs !
Alors questions :
DEVONS NOUS ETRE FOCALISÉS SUR TOUS LES CLASSEMENTS ?
Parmi la vingtaine des prix Nobel africains, quand on retire les multiples Nobel de la Paix, il en reste combien dans les autres disciplines ?
Et Parmi ce reliquat combien enseignent ou enseignaient en Afrique au moment de leur nomination ?
Tous les miroirs ne sont pas déformants mais mirons nous là où notre progression serait évaluée avec sincérité !