De passage à Abidjan pour cause de décès du 2e président de l’histoire de la Côte-d’Ivoire, Henri Konan Bédié, l’ancien ministre ivoirien, ex DG de Credit Suisse, ancien DG du BNEDT, le monumental Tidjane Thiam s’est prêté aux questions du confrère Ali Diarassouba sur NCI Tv.
1er décryptage partiel de cette interview historique [avant l’énergie solaire], actualité au Niger oblige, nous vous proposons la réponse de monsieur Thiam sur les coups-d’état en Afrique francophone particulièrement, quand on sait que depuis 1990, 78% des 27 coups d’état perpétrés en Afrique subsaharienne l’ont été dans des États francophones !
Dans son parlé franc qu’on lui connait et qui fait sa force et son charme, lisez entre les lignes la réponse de Tidjane Thiam, qui rejoint plus ou moins l’opinion de Paul Kagamé sur les coups d’État en Afrique.
« Au fond ce qui compte c’est que les conditions de vie des populations s’améliorent. Et. Que si on ne peut ne pas faire cela, à ce moment-là y a des risques de coup d’état et de violences. Moi j’avais fait un rapport sur les perspectives démographiques de la Côte-d’Ivoire en 1998 et l’un des scénarios centraux et un coup d’état parce que c’était prévisible. (…) Avec les plans de réajustement structurel, des réductions de dépenses dans l’éducation…on était arrivé à une situation en 1998 où seulement 10% des gosses pouvaient continuer leurs études au-delà du CM2. Si vous mettez 90% des enfants a la rue y a un problème. Et ce problème d’opportunités, de démographie, vous rattrape d’une manière ou d’une autre. Et le soldat qui m’avait arrêté au coup d’état [1999] était tellement jeune que je lui ai demandé tu as quel âge ? Il m’a répondu «17 ans monsieur le ministre » ! Donc tout ça est lié à la fin ce qui compte est d’assurer le progrès des populations… »
Ce que Thiam a dit sur les coups d’État.
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AGD avec Sylvie Kouamé
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