La tension monte à la frontière Nigeria-Niger – Les Haoussa contre l’intervention militaire de la Cedeao

Les habitants des deux côtés de la frontière nigéro-nigériane, dont la plupart sont membres du peuple haoussa, ont appelé les dirigeants de la CEDEAO à reconsidérer leur position et à abandonner l’idée de résoudre militairement le conflit nigérien.

La méfiance entre militaires des deux pays est palpable, même si les correspondants du quotidien nigérian Daily Trust dans leur édition de lundi ne signalent aucun incident armé depuis la zone frontalière des États de Sokoto, Borno, Katsina et Jigawa.

Néanmoins, souligne le journal, des millions de personnes y sont confrontées à une hausse des prix des denrées alimentaires et des médicaments. Ils ne savent pas ce qui se passera demain. À Borno, les militaires des deux côtés fulminent une méfiance croissante les uns envers les autres. Des habitants de la localité de Malam Fatori dans le nord de l’Etat de Borno et des militaires du détachement de l’armée nigériane qui y sont stationnés et dont la tâche est de lutter contre les terroristes de Boko Haram, se plaignent de ne plus être autorisés à entrer à Bosso, une localité située à deux kilomètres en territoire nigérien, où ils achètent régulièrement de la nourriture et d’autres produits de première nécessité depuis plus de 10 ans.

Selon la source du journal au sein des forces de sécurité nigérianes, les soldats nigériens se sont retirés de la force conjointe avec le Nigeria qui lutte contre les militants de Boko Haram, qui effectuent souvent des raids éclairs des deux côtés de la frontière.

Par le passé, il y avait des contacts amicaux au quotidien, mais les événements récents ont dressé les militaires nigériens et même des civils de Bosso contre le détachement nigérian. Désormais, ni les militaires nigérians ni les civils nigérians n’y sont autorisés, il faut donc demander aux habitants de Bosso d’acheter de la nourriture pour le contingent.

Les ravitaillements des militaires doivent normalement être acheminés par avion depuis Maiduguri, le centre administratif de l’État de Borno, à 200 km.

Avec Agence

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