Ferkessédougou chef-lieu de la région du Tchologo, au nord de la Côte d’Ivoire, a abrité un évènement qui se voulait historique: la cérémonie de pose de la première pierre du port sec, à Dékokaha, village situé à 4 km de Ferkessédougou , sur le tronçon routier menant à Ouangolodougou. Ce jour-là, en présence de plusieurs personnalités, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara a procédé à la pose de la première pierre. Elle représentait, à cette occasion, le Premier ministre, Patrick Achi.
Deux ans après, l’on constate que les travaux de construction des logements modernes prévus pour les déplacés avancent bien. Sur ce site de recasement, il y a des maisons d’une architecture splendide de trois pièces avec douches et cuisine. Ce nouveau village sera doté de plusieurs commodités : électricité, eau potable, foyer polyvalent, école, centre de santé, etc.
Le chantier est concédé à une entreprise chinoise qui veille à ce que les travaux se fassent dans les délais impartis. La livraison de ces maisons aux ayants droit est prévue pour 2024.
De nombreux avantages
Le port sec de Ferkessédougou vise un objectif : désengorger le port autonome d’Abidjan et le rapprocher de ses débouchés régionaux : Niger, Burkina-Faso et Mali.
La réalisation de ce projet innovant a de nombreux avantages. Au lancement des travaux, la ministre d’État Kandia Camara a indiqué que le port sec de Ferkessédougou est un « outil d’accélération de croissance et de réduction de la pauvreté dans la mesure où il va générer des milliers d’emplois directs ou indirects au profit des jeunes et des femmes ». Ce n’est tout. La représentante du chef du gouvernement s’est appesantie sur un autre point. Selon elle, le port sec va permettre de mettre à la disposition des opérateurs économiques nationaux et régionaux des conditions optimales d’accueil. But visé : réduire les coûts de transit et de transport, mettre en valeur les potentialités économiques du district des Savanes. Elle a ajouté que la construction dudit port sec vise à rendre plus performants les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et les pays voisins et frères. On peut citer, par exemple, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger.
Depuis son accession à la magistrature suprême, le Chef de l’État, Alassane Ouattara, a toujours fait sienne la création des villes motrices, capables de lutter contre les disparités territoriales et d’équilibrer toutes les régions. Il convient donc de souligner que l’État de Côte d’Ivoire entend faire une répartition juste, équitable et profitable à tous des infrastructures macro-économiques susceptibles de créer des pôles de développement. La réalisation du projet du port sec à Ferkessédougou est, sans contredit, inscrit dans cette optique.
Selon les informations en notre possession, les travaux de construction du port sec de Ferkessédougou sont estimés à plus 254 milliards de F Cfa. Sur une superficie de 732 ha qu’il va occuper, ce port sec comprendra, entre autres, un marché à bétail et des équipements de sécurité et d’exploitation, un dépôt d’hydrocarbures de plus de 60 000 m3, des réservoirs spécialisés, une zone de reconditionnement sous douane, des bureaux des entrepôts logistiques…et des locaux techniques.
Avec le port sec, Ferkessédougou sera, à coup sûr, un véritable pôle d’intégration économique régionale.
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