Alors que les progrès stagnent et que les crises compromettent la santé, les droits et les opportunités des femmes, les gouvernements de Côte d’Ivoire, d’Allemagne et des Pays-Bas, ainsi que la Banque mondiale, ont lancé une campagne de collecte de fonds pour soutenir le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF).
La campagne « Dessinons l’avenir1» vise à collecter au moins 800 millions de dollars américains pour le GFF en 2023, un partenariat piloté par les pays au sein de la Banque mondiale. Ce financement permettra de mobiliser 20,5 milliards de dollars d’ici à 2025 afin d’assurer un avenir en bonne santé aux femmes, aux enfants et aux adolescents les plus vulnérables du monde. Ce financement permettra aux pays à revenu faible et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure d’investir dans des systèmes de santé primaire qui répondent aux besoins des femmes, des enfants et des adolescents.
Dans un contexte de tensions économiques et budgétaires au niveau mondial, les demandes de soutien au GFF augmentent en raison de son modèle partenarial unique qui permet de maximiser les financements concessionnels. Le GFF a été créé aux premiers jours de l’ère des ODD comme un nouveau modèle de financement piloté par les pays afin d’accélérer les investissements dans les soins de santé et de permettre aux femmes, aux enfants et aux adolescents de survivre et de s’épanouir. Au cours des huit dernières années, les pays ont réalisé des progrès considérables. Plus de 500 millions de femmes et d’adolescentes ont eu accès à des méthodes modernes de planification familiale, 103 millions de femmes ont accouché en toute sécurité et 96 millions de femmes ont bénéficié d’au moins quatre consultations de soins prénatals.
Actuellement, plus de 4,5 millions de femmes et de bébés meurent chaque année pendant la grossesse, l’accouchement ou les premières semaines après la naissance, dans des conditions qui pourraient pour la plupart être évitées. Alors que plus de 60 pays (dont 35 des 36 pays partenaires du GFF) ne sont pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de santé des ODD en matière de réduction de la mortalité maternelle, néonatale, et de la mortinatalité, la campagne souligne le besoin clair et urgent d’améliorer la couverture des services de santé essentiels et d’investir dans des systèmes de santé plus solides qui répondent aux besoins des femmes, des enfants et des adolescents. C’est l’un des plus judicieux investissements qu’un pays — et la communauté
mondiale — puissent réaliser en faveur de la santé et de la prospérité futures.
Dans le cadre de ces programmes, plus de 250 millions de femmes, enfants et adolescents auraient accès à des services de santé essentiels, notamment : au moins quatre consultations de soins prénatals, des soins postnatals, des vaccinations et des contraceptifs modernes — permettant d’éviter les grossesses non désirées. Avec un financement supplémentaire d’au moins 800 millions de dollars américains en 2023, le GFF peut mobiliser jusqu’à 20,5 milliards de dollars : 8 milliards de dollar de la Banque mondiale (IDA/BIRD) (dont 2 milliards de tout nouveau financement pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents) ; 5 milliards de dollars des partenaires internationaux de développement ; et 7,5 milliards de dollars de ressources nationales des gouvernements.
L’amélioration de la santé et des droits des femmes et des enfants ne permettra pas seulement de sauver et d’améliorer les vies de chacun. La réalisation de la santé et des droits sexuels et reproductifs est essentielle pour renforcer l’égalité de genre. Elle facilite la participation sociale, économique et politique, et contribue à bâtir des communautés, des sociétés et des pays plus prospères. En d’autres termes, la réussite économique des pays dépend d’une plus grande égalité pour les femmes et les enfants, y compris en matière d’accès à la santé.
S. E. Patrick Achi, Premier ministre de la Côte d’Ivoire : « Des systèmes de santé solides et équitables sont des éléments essentiels du développement durable et de la croissance économique. C’est pourquoi la Côte d’Ivoire coorganise la campagne « Dessinons l’avenir » du GFF. L’approche du GFF fonctionne et, en Côte d’Ivoire, elle a permis d’améliorer la santé. Aujourd’hui, un financement plus important est nécessaire pour que davantage de pays puissent ouvrir des perspectives à des millions de femmes, d’enfants et d’adolescents afin d’assurer un meilleur avenir pour tous. Il n’y a pas de meilleur investissement. »
Svenja Schulze, ministre fédérale de la Coopération économique et du Développement, Allemagne : « Cette année, l’Allemagne a lancé sa politique de développement féministe. Son objectif est de renforcer les droits, la représentation et les ressources des femmes. C’est exactement ce que fait le GFF en transformant les investissements en faveur de la santé des femmes, des enfants et des adolescents. C’est pourquoi, avec les gouvernements de Côte d’Ivoire et des Pays-Bas ainsi que la Banque mondiale, l’Allemagne coorganise la campagne du GFF « Dessinons l’avenir » afin d’attirer l’attention politique et les investissements nécessaires pour sauver des vies et garantir les droits et les opportunités des femmes et des enfants. »
Liesje Schreinemacher, ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, Pays-Bas : « Nous coorganisons la campagne du GFF « Dessinons l’avenir » avec l’Allemagne, la Côte d’Ivoire et la Banque mondiale parce que nous savons que la priorité donnée aux besoins et aux droits des femmes dans le monde entier commence par la santé. Investir dans les droits et la santé sexuels et reproductifs des femmes est l’une des actions les plus efficaces qu’un pays puisse entreprendre. Cela permet d’atténuer l’impact des chocs futurs, libère le potentiel des femmes et des filles et met les pays sur la voie du développement et de la prospérité. Dans le cadre de cet effort, nous sommes fiers de tripler notre contribution au GFF avec un total de 90 millions d’euros jusqu’en 2025 et nous appelons les autres bailleurs de fonds à augmenter leur investissement et à rejoindre le GFF. »
Mamta Murthi, vice-présidente du Développement humain, Banque mondiale : « En investissant dans le GFF, les partenaires de développement catalysent des milliards de dollars de financement pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, afin d’améliorer la santé et le bien-être, et de donner aux femmes les moyens d’être des agents du changement dans leurs communautés. Dans le cadre de sa mission, qui consiste à aider les pays à dessiner un meilleur avenir, le GFF soutient des changements durables en contribuant à la mise en place de systèmes de santé plus résilients et plus équitables. »
Le GFF est un partenariat hébergé par la Banque Mondiale et piloté par les pays afin de lutter contre la pauvreté et les inégalités en renforçant les systèmes de santé et en améliorant l’accès à la santé pour les femmes, les enfants et les adolescents.
Le GFF collabore avec les pays pour renforcer les capacités du système, aligner les financements sur un plan de santé prioritaire et débloquer les politiques, les financements et les systèmes qui améliorent la santé. Il a la capacité unique de catalyser les ressources publiques et privées pour faire progresser la santé et les droits.
Donner la priorité à la santé et aux droits des femmes et des enfants est l’une des mesures les plus efficaces qu’un pays puisse prendre. Elle permet de mettre en place des systèmes de santé plus résistants qui produisent de meilleurs résultats pour tous, d’atténuer l’impact des chocs futurs, de prévenir la propagation des maladies et de mettre les pays sur la voie du développement et de la prospérité.
29 juin 2023, WASHINGTON DC
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