>L’ex-première dame qui ne trouve aucune gêne à se faire appeler encore Simone Gbagbo (Simone Ehivet ou Simone Gbagbo, c’est la même personne, dit-elle), s’est ouverte ce lundi 26 juin 2023 aux colonnes de Fraternité Matin, le journal gouvernemental. Elle a évoqué un pan de sa vie de prisonnière à Odienné où, dit-elle, fortifiée par la prière et surtout le Psaume 72, elle a pu pardonner à Alassane Ouattara contre qui elle était très remontée. Mais c’est surtout une Simone Gbagbo très assagie par les épreuves qui a pu parler de son »ex époux », Laurent Gbagbo actuel leader du Ppa-Ci en des termes apaisés, le défendant même en certains points.
Sur cette lancée, quand on lui demande »votre divorce en vue avec Laurent Gbagbo marque-t-il aussi une rupture idéologique ? » la réponse de Simone ne se fait pas alambiquée. « Notre divorce en vue n’a rien à voir avec notre idéologie. On partage la même plateforme idéologique. Je ne crois pas qu’il ait changé. Sa formation est un parti social-démocrate. Nous aussi. Sur ce plan, rien n’a bougé. Dans la vie, vous pouvez être mariés et ne pas vous entendre avec votre époux ou épouse. Vous décidez même de vous séparer. Cela ne signifie pas que tout est rompu dans la mesure où vous avez bâti des liens de famille, où il y a des enfants entre vous. Il y a beaucoup de choses qui ne se détruisent jamais en dépit de tout », a rétorqué la présidente du Mouvement des générations capables (Mgc).
Concernant les autres compagnons sous la gouvernance de Laurent Gbagbo, l’ex première dame a dépeint des relations bon enfant. »Nos relations sont celles de bonne amitié. Nous nous saluons quand nous nous voyons », dit-elle d’Affi N’guessan, reconnaissant au passage qu’un »désaccord total » l’opposait à celui-ci après la signature en 2003, de l’accord de Linas Marcoussis avec la rébellion qu’elle n’appréciait pas du tout en sa qualité de cadre du Fpi, à l’époque. »Nous ne nous sommes pas du tout entendus. Les débats étaient rudes. Nous étions en désaccord total mais nous n’en sommes pas arrivés aux mains », se souvient Simone Gbagbo.
Sur la scène de l’aéroport le 17 juin 2021, date de retour au pays de Gbagbo, Simone soutient que de »vilaines choses » se sont passées, avec un entourage surexcité ce jour-là mais pas comme en racontent les gens. »Je suis montée jusqu’à la passerelle aéroportuaire. Les gens qui l’entouraient étaient surexcités. Ils ne voulaient pas qu’il me salue. On a tout de même réussi à faire des salutations. Je suis ressortie après pour accéder à ma voiture. Il y avait un acte que je lui demandais de poser mais je ne vous dirai pas de quel acte il s’agissait. Il faut dire qu’il était fatigué. Il m’a fait des gestes de la main en disant qu’après et donc de rentrer. Cela a été interprété comme une gifle ou une opposition », relate l’interlocutrice de FratMat.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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