Inondation à Grand-Bassam la mairie n’y arrive toujours pas: Plusieurs quartiers désormais accessibles qu’en pirogue

Avec la reprise des fortes pluies les vendredi 24 et samedi 25 juin 2023, le niveau des eaux est remonté dans plusieurs quartiers de la ville de Grand-Bassam déjà inondée depuis des semaines.

En tout cas, certains quartiers ne sont accessibles désormais qu’en pirogue.

Les nombreuses personnes qui ont fui momentanément leur maison ne savent pas quand ils vont retourner chez eux.

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Les quartiers les plus touchés sont Odoss, Petit-Paris, phare et Mockeyville.

« Je suis très inquiet. Après les dernières pluies du week-end. Le niveau de l’eau dans les quartiers ne font qu’augmenter », fait savoir Ouattara Huguette, une couturière installée non loin de l’étage Ablé.

L’eau dans les chambres

Mathurin Kouadio, un habitant du quartier Congo, lui explique que l’inondation ne concerne pas que les rues. « Dans certaines maisons l’eau s’est installée dans les chambres depuis des jours », affirme-t-elle.

Djeneba Cissé, une habitante d’Odoss, ne dit pas autre chose quand elle affirme que chez elle, l’eau est au niveau du genoux au salon. « Au départ, c’était juste dans la cour. Mais depuis vendredi 25 nuit, l’eau est rentrée en force dans la maison », revèle t-elle. Avant de souligner que la sitution ne semble pas s’améliorer. « Au lieu de se retirer le volume de l’eau ne fait qu’aumenter dans la maison. Aujourd’hui tous les 4 chambres salon de la maison sont concernées », explique –t-elle avec soupir.

Les pieds dans l’eau

Hervé Kodjo, lui, habite non loin de l’ex-cinéma Congo. Il explique que l’école primaire « Abblé Frédéric » a été inondée ainsi que son habitation. « Cela fait fait des semaines je me réveille les pieds dans l’eau », a-t-il fait savoir. Avant d’indiquer que toute sa maison est aussi remplie d’eau.

Le quartier France situé entre la lagune et la mer connaît également les conséquences liées aux fortes pluies et à la montée des eaux.

Dans ce quartier abritant des constructions de type colonial, plusieurs maisons sont envahies par les eaux, au dire des habitants.

Les taxis refusent d’entrer dans le quartier

Kouao Prince, couturier au quartier Petit-Paris, est l’un des témoins. Colette Niamkey, vendeuse de friandises en bordure de lagune ne dit pas le contraire. Elle habite le quartier.

Elle explique qu’à chaque fois qu’il y a inondation, les taxis arrivent difficilement dans le quartier. Ce qui limite les déplacements, voire les activités commerciales.

Selon les experts, les innombrables opérations immobilières plus ou moins régulières créent des conditions écologiques où les eaux de pluie ne peuvent plus pénétrer dans le sol.

Elles ruissellent donc vers le point le plus bas, Grand-Bassam, au quartier France.

Par Théodore Kouadio
Fratmat

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