Des dizaines de personnes ont été tuées lors d’une attaque contre une école secondaire dans le sud-ouest de l’Ouganda. Le bilan exact varie : le ministère de la Défense parle de 37 morts, le maire de la commune sinistrée de Mpondwe rapporte que 41 corps ont été retrouvés.
Le maire Mapoze a déclaré que 38 étudiants, un agent de sécurité et deux autres civils figuraient parmi les morts. Huit personnes sont hospitalisées dans un état critique. Les autorités indiquent que six personnes ont été kidnappées. Selon les autorités locales, 62 élèves étaient présents au moment de l’attaque de cet école-internat.
L’attaque s’est produite vers 23 heures, heure locale, dans une école privée de Mpondwe, à environ 2 kilomètres de la frontière avec la République démocratique du Congo. Un commandant de l’armée ougandaise a déclaré que des rebelles s’y étaient rendus deux jours avant l’attaque pour reconnaître la zone autour de l’école. Il dit qu’ils ont d’abord enfermé un groupe de garçons dans un dortoir avant d’y mettre le feu. Puis ils sont entrés par effraction dans le dortoir des filles, où ils ont battu certaines d’entre elles avec des fusils et des machettes. Le reste aurait été pris.
So far 25 students have been confirmed dead and taken to the mortuary of Bwera Hospital. pic.twitter.com/GlvJdWDyGI
— ::ČhäirMäñ:: (@Mr_Chairman__) June 17, 2023
Un magasin d’alimentation de l’école a également été pillé. Les assaillants ont ensuite fui vers le parc national des Virunga au Congo. Des soldats ougandais ont donné la chasse et tentent de libérer les personnes enlevées, indique un porte-parole de la Défense. Des hélicoptères ont également été déployés.
Le président Museveni a envoyé sa femme et le ministre de l’éducation dans la ville sinistrée. Le ministre Hoekstra des Affaires étrangères a exprimé ses condoléances sur Twitter. « Une attaque contre des civils, en particulier des étudiants, est horrible. » Il dit que les Pays-Bas sont prêts à fournir une aide à l’Ouganda dans la mesure du possible.
Bwambale Chance Tsindika
@ChanceTsindika
#Mpondwe (ADF) attaque-Kasese Sur les lieux ici, la situation est tellement décourageante, en tant que citoyen inquiet, je fais de mon mieux pour joindre l’un des commandants des agences de sécurité sur les lieux 4. En tant que citoyens de Mpondwe, nous sommes sans voix.
Selon la police, des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe fondé en Ouganda au début des années 1990, seraient à l’origine de l’attaque. Le groupe s’opposait au président Museveni, au pouvoir depuis 1986. En 2001, les ADF ont été chassées par l’armée ougandaise vers l’est du Congo, où 120 groupes armés et milices se battent désormais pour le pouvoir. L’ADF est associée à la branche centrafricaine de l’organisation terroriste État islamique.
Des attentats sont régulièrement commis dans la région. Des centaines de civils ont été tués depuis avril de l’année dernière, selon les Nations Unies. Des attaques comme la nuit dernière dans des écoles de la zone frontalière ne se sont pas produites depuis des années. En 1998, 80 étudiants ont été tués dans un attentat contre une université de sciences appliquées.
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