Tidjane Thiam, celui en qui beaucoup de militants du PDCI RDA ont placé leur espoir, il semble mettre ses priorités ailleurs, au moment où plus que jamais, son parti a besoin de son expertise. Où sont les militants qui réclamaient à cor et à cri, Thiam comme leur challenger, celui qui pourrait effrayer tous les candidats en face ?
Pendant que les novices se targuent de le voir défier tous les autres candidats adversaires contre le PDCI RDA, on annonce Thiam au Vatican pour se mettre au service du saint siège. Certains disent que Thiam ne serait ni de près ni de loin, intéressé par ce qui concourt au bien-être de son pays, parce que trop longtemps éloigné de celui-ci, parce que posant aux côtés des grands et célébrités de ce monde, la Côte d’Ivoire son pays devenant trop petit à ses yeux, il a rendu tous ses sympathisants aphones.
Le parti de son grand-père le président Houphouët Boigny est à la croisée des chemins et c’est maintenant qu’il doit agir, sinon après, ça sera trop tard. Dans la tourmente, le vertige s’empare du vieux Bédié. Les conditions du choix ont été louvoyées.
Comme un beau bateau qui est fissuré par le bas et qui prend l’eau pendant que tout le monde est assis. Ça coule et le manque de courage rend sourd et aveugle et le bateau s’enfonce. C’est triste et dommage de voir ce qui arrive au PDCI RDA qui a gouverné ce pays des mains de maître par un homme si puissant dont son héritage a été enflammé par ses propres héritiers.
La discipline du parti, très affaiblie par les turpitudes, montre bien que la fragilité du grand baobab. Le petit-fils héritier politique qui a fait croire que son retour dans le parti allait apporter de l’oxygène, ne se sent pas concerné par tous ces bruits et est ailleurs.
Le rêve est donc brisé et le silence de tous ceux qui ont failli commettre l’erreur de narguer ceux qui sont sur le terrain, doivent se ressaisir et rentrer dans le rang, mais il faut reconnaître que le PDCI a plus que besoin de sang neuf et de courageux pour lui donner une seconde vie, sinon, le voir en état, c’est la tristesse. Thiam lui a tourné le dos et les autres à force d’avoir peur du vieux Bédié se sont ternis et tout le monde attend la nouvelle génération pour la relève, mais c’est pour quand ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
Commentaires Facebook