Jeudi, les autorités de transition au Burkina Faso – arrivées au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, le deuxième en huit mois – ont décrété la « mobilisation générale » et la « mise en garde », afin de « donner à l’Etat tous les moyens nécessaires » pour faire face aux attaques djihadistes qui frappent le pays. Avec ces mesures, elles auront notamment « le droit de requérir les personnes, les biens et les services », mais aussi « le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif ».
Plus de 10 000 morts depuis 2015
Mardi, le ministère de la défense a lancé une opération baptisée « Greniers vides », appelant tous les militaires du pays, actifs ou retraités, à donner leurs uniformes pour les soldats actuellement sur le terrain.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant, qui se sont étendues au-delà de leurs frontières. La semaine dernière, quarante-quatre civils avaient été tués lors de l’attaque de deux villages du nord-est du pays, près de la frontière nigérienne.
Les violences ont fait en tout plus de 10 000 morts – civils et militaires – selon des ONG et quelque deux millions de déplacés. En février, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait fait part de sa « détermination intacte » à combattre les djihadistes, malgré la multiplication des attaques.
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Samedi, un « détachement militaire et de volontaires pour la défense de la patrie [VDP, supplétifs civils de l’armée] a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés », vers 16 heures, près d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, selon un communiqué du gouvernorat de la région du Nord, publié dimanche.
L’armée affirme que « le bilan est de quarante combattants » morts (« huit militaires et trente-deux VDP ») et ajoute qu’« au moins cinquante terroristes » ont été « neutralisés » dans une « riposte » notamment aérienne de l’armée.
Dimanche, « tôt dans la matinée », « une autre attaque a visé le détachement militaire de Kongoussi (province du Bam, région du Centre-Nord) », indique la même source, qui fait état de « deux militaires » tués et d’une « vingtaine de terroristes neutralisés ».
Le Monde avec AFP
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