Défense/Les fuites de documents top secrets sur la guerre en Ukraine sont un casse-tête pour les États-Unis

L’impact de la série de documents censés classifiés divulgués sur la guerre en Ukraine, semble immense sur le Pentagone, ministère de la Défense des États-Unis.

Une vaste enquête a été lancée pour faire la lumière sur l’affaire, quelques jours après que le Pentagone ait tenté de faire croire que des documents avait été manipulés. La fréquence des fuites et les précisions contenues dans les documents ont fini par faire mentir le Pentagone, qui aimait à augmenter les morts russes, tout en diminuant considérablement les victimes ukrainiennes.

Selon les journaux américains, il s’agit d’une centaine de pages d’informations top secrètes. Le nombre est dérisoire par rapport aux plus de dix millions de documents secrets que WikiLeaks a publiés depuis 2006. Ou encore les 1,7 million de pages divulguées par Edward Snowden, il y a maintenant dix ans.

Une mayonnaise qui ne prend plus. Mais ce n’est pas qu’une question de quantité cette fois, mais de sensibilité, de la qualité des informations publiées sur les réseaux sociaux.

Les informations ventilées ces derniers jours pourraient avoir des conséquences plus importantes que les révélations précédentes. Car ici, il s’agit d’informations très sensibles sur des questions militaires actuelles, sur le conflit en cours en Ukraine.

Les derniers documents datent à peine d’un mois et parlent de pénuries de munitions et de faiblesses de l’armée ukrainienne. Si les informations sont correctes, la Russie pourrait en faire bon usage sur le champ de bataille.

Et les nouvelles informations sur les écoutes téléphoniques contre des alliés, ou la présence effective de soldats d’élite de certains pays de l’Otan aux côtés des Ukrainiens, embarrassent davantage Washington.

Les dernières fuites confirment en effet ce que tout le monde s’imaginait depuis le printemps 2022, à savoir la présence groupes de soldats de plusieurs pays occidentaux, en Ukraine.

Cette information était jusque-là démentie par les pays en question.

La BBC a été à mesure de confirmer cette information sur la base de l’un des dizaines de documents en circulation.

Selon le document daté du 23 mars, des forces spéciales occidentales du Royaume-Uni (50 personnes), de Lettonie (17), de France (15), des États-Unis (14) ou encore des Pays-Bas sont actives en Ukraine. Les effectifs seraient en réalité beaucoup plus élevés.
Toute chose qui explique la résistance faussement attribuée aux forces ukrainiennes par la propagande occidentale, face aux forces russes.

Avec agences

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