Certaines personnes définissent la politique comme un art. Cela donne le sentiment que la politique est une pièce de théâtre où se conjuguent la parole et les images de folklore dans une perspective essentiellement de séduction d’un public de spectateurs.
Elles ont sans doute raison, ces personnes qui définissent la politique ainsi. Elles ont en partie raison. Il y a un peu de cela dedans. Mais, la politique ne se réduit pas à cela. Ce serait d’ailleurs regrettable et triste voire cynique si la politique se réduisait à ces limites de théâtralisation.
Dans la politique, il y a de la grandeur, de la dignité, du respect et de l’honneur. Il y a de la grandeur dans la politique, tout simplement parce qu’il y a dedans une dimension altruiste qui repose sur le don de soi. Il faut veiller à ce que ce don de soi ne devienne pas un don de soi qui déçoit. Celui qui bataille et qui à la moindre embûche retourne sa veste en laissant le public à son triste sort ne mérite aucun respect, aucune considération. Ce dernier perd sa dignité car l’honneur dont on peut se prévaloir est dans le regard des autres, aussi petits soient-ils.
ON AURA TOUT VU DANS CE PAYS ET PLUS RIEN N’ETONNE PERSONNE AUJOURD’HUI
La politique consiste, à notre avis, à impulser une dynamique collective qui repose sur des convictions profondes. Pour cela, il faut avoir des idées claires de la société. Elle doit dès lors, s’appuyer sur une vision nette de ce qu’on veut construire pour les gens et surtout avec les gens. Quand on a une vision nette, on peut chuter, tomber. Mais il devient plus facile de se relever et de poursuivre le chemin. Le chemin qu’avait tracé le Président Laurent Gbagbo, à travers « La refondation », est un bon chemin. C’est indéniable. Malheureusement, ce chemin n’a pas été bien balisé par certains de ceux et de celles qui devaient le faire.
Et de fait, il a été émaillé de virages périlleux. Le parti et le peuple à bord des embarcations ont été propulsés dans des ravins avec des milliers de morts et des milliers de blessés. La Côte d’Ivoire est en train de perdre sa souveraineté aujourd’hui. Les ivoiriens semblent être aujourd’hui à un point où ils ne savent même plus qui, ils sont. Ils ne savent même plus où les mène ce vent qui les mène et les malmène. Cette partie de la jeunesse qui aurait pu tenir pour poursuivre avec dignité le combat de « La Refondation » a un temps été déstabilisé mais elle n’a jamais vacillé.
Heureusement. Seuls quelques cadres des partis n’incarnant plus aucune valeur fuguent et vont se réfugier à l’ombre. Ils ne sont plus capables de porter avec dignité le développement économique du pays et l’épanouissement social des citoyens.
LA RECONCILIATION, PRETEXTE A TOUTES LES TURPITUDES AUJOURD’HUI
Aujourd’hui, au nom de la réconciliation nous assistons à une quête exclusive et obsessionnelle d’images photographiques des uns aux côtés des autres sans tenue ni retenue. Cette quête exclusive donne lieu à des démarches où la part du faux, de la tromperie voire de la duplicité et de la cupidité est énorme. Mais seulement faisons attention, les gens d’en face ne sont pas dupes. C’est même parce qu’ils ne sont pas dupes qu’ils acceptent et parfois organisent ces spectacles bouffons. Ils l’ont démontré suffisamment et ils continuent d’ailleurs de le démontrer.
Nous pensons que lorsqu’on a consenti le sacrifice d’ouvrir une voie et qu’on a pris l’engagement d’«aller jusqu’au bout», il faut aller « jusqu’au bout ». Aller jusqu’au bout pour nous s’entend de faire la vérité sur ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire non pas, comme l’a si bien rappeler Son Excellence Le Président Laurent Gbagbo, pour se venger mais pour connaître au nom de l’histoire qui a fait quoi afin que les tragédies ne reproduisent plus.
A moins qu’on ait mal compris. Auquel cas, il faudrait qu’on nous explique ce qu’est « allez jusqu’au bout ». Cela ne signifie pas du tout qu’il faut être verrouillé dans la confrontation imposée et la belligérance permanentes mais d’avoir une position qui laisse éclater la vérité. Une position qui situe les responsabilités. C’est le moindre des devoirs vis-à-vis de l’histoire et du présent. C’est d’avoir la force et le courage de rester fidèle à un minimum de principes. C’est le moindre des respects qu’on puisse témoigner à la mémoire de ceux qui sont partis dans la spirale de la violence et à ceux qui souffrent dans leur chair dans leur âme. Le moindre des respects vis-à-vis de ceux qui ont fait confiance. Cela est très important si l’on veut garder un minimum de crédibilité.
ON PEUT TROMPER QUELQUES PERSONNES UN TEMPS MAIS ON NE PEUT PAS TROMPER TOUT LE MONDE TOUT LE TEMPS
Puisque des personnes semblent penser que la révocation du Représentant du PPA-CI en France fait suite à sa participation à une dédicace de Madame Any Ibogoli, parlons-en eu peu. Madame Any Ibogoli Brigitte plus connue sous le pseudonyme de Hanny Tchelley, pour ne nommer personne, fait incontestablement partie de cette race de personnes qui pensent pouvoir aujourd’hui user et abuser de ruse et de perfidie comme hier pour redonner de la santé financière à leurs portefeuilles.
Exit depuis son retour à Abidjan, ceux qui au prix de mille sacrifices meurent à petit feux en prison. Pas une seule larme, pas un seul mot pour eux.
Seulement parmi les « nouveaux amis » auxquels ces personnes veulent s’accrocher, personne n’est dupe. Le jeu du Poker menteur est en marche et semble avoir pris en otage le besoin de réconciliation de la société ivoirienne sclérosée. La réconciliation de la société ivoirienne doit pouvoir passer par la vérité sur ce qui s’est passé. Si quelqu’un a cette vérité qu’il la dise pour que les ivoiriens puissent savoir où va leur pays au lieu de les mener en bâteau dans des spectacles où le comique et la bouffonnerie sont mis en scène. Même si le ridicule ne tue pas, il faut éviter d’être ridicule. Ces personnes pensent pouvoir retourner leur veste pour cacher la face hideuse de leur accoutrement d’hier. Trop facile !
DU SPECTACLE BOUFFON OU ON S’ETEND ET ON SE REPAND
Faux mystificateurs. Faux sachants. Faux culs. Et vrais mangeurs, devant l’éternel, à tous les râteliers.
Voilà des gens, à qui le Front Populaire Ivoirien a ouvert toutes les portes du paradis sur cette terre où de milliers de valeureux ivoiriens sont restés dans la souffrance et la misère. Grâce au F.P.I., ils ont eu argent, gloire et même beauté. Du bidonville poisseux de Locodjro, elles ont atterri dans la luxure de Cocody en un temps record.
Avec l’accession de Laurent Gbagbo à la magistrature suprême et grâce à l’engagement de la grande majorité populaire, ces gens sont passés rapidement de l’ombre à la lumière. Ils ont eu en très très peu de temps tous les honneurs pour lesquels ils n’avaient aucun mérite particulier. Ils ont eu accès à toutes les fortunes. Son Excellence Le Président Laurent Gbagbo leur a donnés sa confiance de façon absolue et sans compter en espérant qu’ils allaient, dans un élan de générosité partager cette confiance en entraînant les autres. Mais ils sont restés malheureusement égoïstes.
DE « ON EST ENSEMBLE » A « ON S’ASSEMBLE »: QUI TROP EMBRASSE MAL ETREINT
Et par leur inconstance, leur légèreté à appréhender les situations complexes et les évènements sérieux ils ont creusé le trou qui allait emporter le Président et ensevelir le peuple. A travers de pauvres slogans et autres phraséologies puériles plus de choc que de consistance et de conviction non assumée et non incarnée, (« on est ensemble ») ils ont fragilisé rapidement le Président.
En le fragilisant, ils ont fragilisé le noble combat du Front Populaire Ivoirien pour le peuple ivoirien, à savoir, La Refondation.
Forts de ce qu’ils savent d’eux, de leur cupidité, ces mercenaires qui ont porté le glaive à la mère patrie ont paradé en toute confiance. Devant leurs élucubrations et leurs slogans vides qu’on n’entend plus ils continuent de le faire aujourd’hui sans coup férir.
Ils prennent leurs positionnements inconstants qui varient comme la météorologie pour plus d’intelligences. Les autres étant vite traités « d’extrémistes », de « moins que rien » et de noms d’oiseaux tels que « faucons ». Ils oublient que les faucons ne sont pas toujours les plus faux et les plus cons. Ce sont d’ailleurs leurs supposées intelligences supérieures qui ont bien alimenté les turpitudes d’une Cours Pénale Internationale dans sa logique inique dans le procès dit « Procès Laurent Gbagbo et Blé Goudé » au mépris de toutes règles de droit.
I
L Y A LONGTEMPS QUE DURE CETTE COMÉDIE, MERCI D’ÊTRE RENTRÉE DANS LE JE JEU POLITIQUE DE FAÇON CLAIRE ET NETTE
Madame Any Ibogoli Brigitte est tout à fait en droit de prendre les chemins qu’elle veut. Personne n’a de droit sur sa liberté de penser et d’agir. Personne n’a à y redire mais seulement il faut qu’elle le fasse non pas en laissant sous-entendre le faire au nom de la réconciliation des peuples de Côte d’Ivoire. Elle a toute la liberté de citoyenne libre de rencontrer qui elle veut mais de grâce, qu’elle en épargne les ivoiriens qui ne l’ont investi d’aucune mission.
Qu’elle sache, qu’elle est à son terminus de popularité.
Elle serait de fait, mieux inspirée de descendre vite du bus car les gens n’ont plus de temps à perdre avec des gens de son espèce. Si cela l’enchante, qu’elle s’étende mais sans se répandre.
Plus grand monde n’est aujourd’hui prêt à suivre ces pérégrinations à deux balles.
Son bal qu’elle offre n’est qu’un bal de poussière. Les gens en ont vu des vertes et des pas mûres et ils ne sont donc plus, à çà près.
QUANT AU REVOQUE REPRESENTANT
Quant à notre frère et ami Stéphane Désiré DIGBI BIBI, hier il traînait sur la toile les images horribles et insoutenables de Maître Boga Doudou lâchement assassiné. Cela nous avait beaucoup indigné. Nous le lui avions fait savoir de façon fraternelle. Aujourd’hui, on le voit parader aux côtés d’une personne qui n’a ni tenue ni retenue quand elle parle du Président Laurent Gbagbo alors qu’il porte une charge de responsabilité au sein PPA-CI. Etre représentant d’un parti comme le PPA-CI dans un pays comme la France est une responsabilité énorme qui nécessite sérieux et rigueur.
Les turpitudes, incohérences, inconséquences et autres dérives sur la place de Paris ne datent certes pas d’aujourd’hui. Mais force est de reconnaître que toutes les « bonnes choses » ont une fin. On ne peut que comprendre que le PPA-CI dans sa marche vers le pouvoir ait été bien inspiré de taper du point sur la table afin d’induire de la rigueur, de la discipline et du sérieux dans les missions confiées à des personnes à l’étranger. Des personnes investies de missions à la fois d’ambassadeurs et d’animateurs. La France est une place stratégique pour la diplomatie ivoirienne qu’on ne doit placer et encore moins laisser dans toute main baladeuse. Celles et ceux qui croient impunément jouer aux jeux puérils et ne se conformer qu’à leur bon vouloir ont aujourd’hui de quoi méditer. Tout près n’est pas loin.
©KOCK OBHUSU
Economiste – Ingénieur
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