Depuis un temps, des entreprises d’électrification sont remontées contre le district d’Abidjan qui doit honorer une dette de plus de 9 milliards contractée dans l’exécution de travaux dans 112 villages du District. Ce, depuis 2015, année de lancement desdits travaux dits d’urgence. Ces entreprises ont organisé le 28 mars dernier une conférence de presse pour donner tous les détails liés à l’affaire. Elles expliquent par leur porte-parole Éric Lavinon que le contrat a été régulièrement établi sous la supervision du Bnetd.
« Tous les documents sont en leur possession, selon les conférenciers qui annoncent un sit-in le 12 avril devant le siège du District au Plateau.
Dans sa réplique après la sortie des entrepreneurs, le District a dit ne pas reconnaître le montant avancé qui s’établirait, selon d’autres modes de calcul à un peu plus de 4 milliards de Fcfa. Il accuse même les entrepreneurs de jouer de mauvaise foi car certains parmi eux n’auraient pas de bons de commande.
Archi faux ! Rétorquent aujourd’hui les entrepreneurs à travers une nouvelle déclaration de leur porte-parole, Éric Lavinon. Ci-dessous leur réaction
Suite à la déclaration du district d’Abidjan publiée dans le journal MATIN du numéro 1096 du 31/03/2023, nous venons apporter une clarification sur les MULTIPLES incohérences.
1 – Le projet dit d’ « URGENCE » intitulé : désenclavement des villages du district d’Abidjan et des communes de Cocody -Yopougon – Abobo – Koumassi a été conduit par 63 entreprises et a concerné cent dix (110) localités. Nous avons en notre possession les rapports du BNETD et du district d’Abidjan.
2- Nous voudrions aussi rectifier et dire que nos manifestations n’ont jamais été violentes car aucun membre du district n’a jamais été brimé ni séquestré lors des revendications initiées par les membres du collectif des entreprises. Mieux ce sont nos membres qui se sont vu interpelés et transférés à la préfecture de police pour audition. La manifestation organisée par certains de nos camarades en date du 2 novembre 2022 aux abords du district, a été pacifique. Pour preuve, nos camarades tenaient des pancartes et avaient à leurs côtés leurs épouses et leurs enfants. Vous pouvez consulter les images.
3 – Il faut mentionner que toutes les entreprises engagées ont toutes reçu des bons d’exécution à la fin des travaux, un attachement et des factures normalisées dûment signées et validées par le Bnetd et le district. Aussi nos entreprises sont à jour de leurs impôts jusqu’à ce qu’ils exécutent les travaux du district qui après 5 ans pour certaines et 3 ans pour d’autres se retrouvent dans des situations précaires. Toutes ces entreprises possèdent des registres de commerce. Dire que nos entreprises n’ont aucun document est archi faux.
4- Les 3 rapports produits par le Bnetd à la suite de l’expertise réalisée sur les chantiers sont irrévocables et situent à travers la dernière expertise, le taux d’exécution global des marchés à 64,05% correspondant à un montant de 6.090.726.125 FCFA sur un montant initial contenue dans le DQE qui est de 9.566.723.665 FCFA.
5 – Le coût unitaire du matériel et des poteaux a été validé par le service technique du district et le Bnetd à travers la validation et la signature des DQE. C’est donc incongru que ce soit au terme des travaux que le service administratif du district vienne brandir la soit-disant non-conformité des coûts du matériel en comparaison au prix de CI-ENERGIE. Nous sommes surpris par la déclaration du District concernant la non-conformité de nos factures, quand on sait que c’est le district qui nous a produit des factures erronées. Nous pouvons citer en exemple le cas de l’entreprise CARLIRANE dont le devis initial est de 197.035.569 FCFA le rapport du Bnetd mentionne le taux d’exécution des travaux à 97% et le district affiche le paiement pour un montant de 97.876.082.FCFA. Vous voyez l’écart.
Il y a l’exemple d’une autre entreprise qui a un marché de 100.004.704 qui à un taux d’exécution des travaux de 100% et se retrouve sur la liste de paiement à ZERO FRANC. Un autre exemple d’une entreprise qui se retrouve avec un taux d’exécution des travaux de 110%. Les exemples de non-conformité des factures émises par le district sont légions. Suite à cette situation nous avons demandé au district de procéder à une régularisation des factures. Grande fut notre surprise lorsqu’en lieu et place d’une régularisation des factures le district nous a soumis une harmonisation des montants. Nous avons décrié et rejeté catégoriquement cette formule.
A y voir de plus près, 98% du fichier récapitulatif des travaux et des montants, a été manipulé en vue d’octroyer aux acteurs de l’harmonisation des retro comissions, à travers des entreprises fictives ajoutées à la liste initiale. A l’analyse du fichier, comment comprendre que des entreprises inconnues du collectif, font subitement apparition et que l’une d’entre elles ait un taux d’exécution de travaux égal à 110% ? Une grande partie du paiement sera ainsi au profit de ces entreprises fictives. A qui profite donc réellement ces manipulations dites « harmonisation » ?
6 – Concernant cet exemple qui cible la personne du porte-parole du collectif, porte à croire qu’il est la cible d’une attaque visant à le museler afin de l’empêcher de parler à nouveau.
7- Le montant de 4.353.846.450 FCFA tel que chiffré dans la déclaration du district ne figure nul part dans les rapports en nos possession. C’est une simple invention qui donne à croire que le district nourrit une malsaine ambition de détourner l’argent prévu pour payer nos entreprises.
8- le 30/DEC/2022 à la salle DELAFOSSE du district, en présence de monsieur SEKA Lazard DIRCAB, de monsieur YOBOU Jules Directeur des infrastructures routière, le 1er vice-gouverneur , Monsieur YEO Klotiolo a affirmé en présence des représentants des 63 entreprises, le décaissement d’un acompte de 500 millions de Fcfa pour les fêtes de fin d’année.
C’est seulement à la mi-janvier 2023 que nous avons reçu des chèques de PFO pour encaisser ces miettes, censées nous aider pour les fêtes. A ce jour nous avons certaines entreprises qui n’ont pu être payé donc le montant de 692 MILLIONS comme acompte versé selon le district est inexact. Nous avons encore à notre possession le document produit par le district qui comporte le détail des 500 millions de Fcfa repartis aux 63 entreprises.
Il convient de demander au district de nous donner des précisions sur la différence de 192 MILLIONS
9- A ce jour nous n’avons encore pas reçu de calendrier de paiement du reste de notre argent c’est bien pour cela que nous envisageons un sit-in pour le 12 Avril prochain afin de réclamer le paiement immédiat de nos factures car le district ruse avec nous.
ERIC LAVINON, président du collectif
Nb : Les titres et le chapeau sont de la rédaction
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