Eric Bailly, un fiasco à l’OM, parmi les 10 joueurs surpayés en Ligue 1

Les salaires de certains joueurs en Ligue 1 traduisent un décalage avec leurs réelles prestations sur les terrains…Voici le « Top 10 » des joueurs « surpayés » en ligue 1 française.

JÉRÔME BOATENG (OL, 400 000€)
Jérôme Boateng a un salaire qui correspond à son CV. En revanche, si l’on se penche sur son utilité au sein de l’Olympique Lyonnais, le contraste saute aux yeux. L’ancien défenseur du Bayern, arrivé en L1 en 2021, est le 20e joueur le mieux payé du championnat, avec 400 000€ de salaire. Il figure au deuxième rang dans l’effectif rhodanien, derrière Alexandre Lacazette (450 000€).
Ce ne sont pas ses six matches cette saison ni son impact sur le groupe qui peuvent légitimer chez les Gones, modestes 10es de Ligue 1 après 28 journées. Dans le rôle du joueur d’expérience appelé à être un taulier de la défense, l’OL a même dû rappeler Dejan Lovren (qui touche le même salaire) à la rescousse. Boateng à Lyon : les années passent et le constat d’échec reste prégnant.

ERIC BAILLY (OM, 450 000€)
Il est arrivé avec un gros CV l’été dernier et devait être le leader de la défense marseillaise. Prêté par Manchester United, l’international ivoirien, passé par Villarreal, a vu son salaire pris en charge par l’Olympique de Marseille cette saison. Une saison qui a tourné au fiasco. Gêné au cœur de l’automne par une blessure à une cuisse, Eric Bailly a été suspendu sept matches après son intervention extrêmement dangereuse face à joueur de Hyères (2-0) en 32e de finale de la Coupe de France.
Revenu début février sur les terrains, le joueur de 28 ans ne fait plus partie du onze de l’OM. En effet, Igor Tudor ne compte plus sur lui et privilégie davantage Chancel Mbemba, Samuel Gigot, Sead Kolasinac et Leonardo Balerdi. Dans trois mois, Eric Bailly repartira à Manchester United où il est sous contrat jusqu’en juin 2024. Il laissera probablement un sentiment amer aux fans phocéens.

HOUSSEM AOUAR (OL, 300 000€)
Sauf retournement exceptionnel de situation, Houssem Aouar va partir libre de l’Olympique Lyonnais dans trois mois. Un temps suivi par Arsenal ou la Juventus, le milieu de terrain de 24 ans est finalement resté dans son club formateur. Son bail actuel, le futur international algérien (ndlr : il a annoncé vouloir rejoindre les rangs des Fennecs mais n’a pas encore été appelé) l’a signé en 2018. A l’époque, Aouar était un grand espoir du club, sur lequel la direction pouvait espérer une plus-value XXL.
Mais depuis le Final 8 de la Ligue des champions 2020, Houssem Aouar n’a pas réussi à passer un nouveau cap. Pire, le natif de Lyon n’est plus un titulaire indiscutable dans le milieu de terrain lyonnais et a été relégué dans la hiérarchie. Il lui est même parfois préféré Johann Lepenant (20 ans), arrivé l’été dernier en provenance du Stade Malherbe Caen. Cette saison, Houssem Aouar a joué onze matches de Ligue 1 dont seulement six en qualité de titulaire… d’où sa présence dans ce classement.

JUAN BERNAT (PSG, 730 000€)
Grièvement blessé à un genou en septembre 2020 (rupture d’un ligament croisé), Juan Bernat n’a jamais retrouvé le niveau satisfaisant qu’il avait, un temps, affiché au Paris Saint-Germain. Arrivé du Bayern Munich en 2018, il s’était imposé comme un titulaire solide. Près de cinq ans plus tard, il ne peut plus prétendre à un tel statut.
Neuvième du classement des salaires du PSG (et de la Ligue 1), il a qui plus est été prolongé en mars 2021, alors qu’il n’avait pas repris la compétition. Une prise de risque, à l’aune des doutes qui subsistaient quant à sa capacité à retrouver la plénitude de ses moyens. Risque plutôt perdant que payant… pour Paris, avec qui Bernat est lié jusqu’en 2025.

RENATO SANCHES (PSG, 540 000€)
Le Renato Sanches du Paris Saint-Germain n’a rien à voir avec celui du LOSC. Que ce soit en raison d’une fragilité physique chronique ou d’une timidité qui tranche avec le punch dont il faisait preuve dans le Nord, le milieu de terrain portugais de 25 ans déçoit.
Lorsque l’on met son salaire en perspective avec les émoluments de ses coéquipiers (12e dans la hiérarchie du PSG, 14e en L1), il n’est pas question d’accident industriel. Mais il reste le sentiment que cela fait cher, pour un apport si faible, ne serait-ce que quantitativement (5 titularisations).

MAMADOU SAKHO (MONTPELLIER, 150 000€)
En 2021, Mamadou Sakho est arrivé à Montpellier avec un statut de joueur confirmé de Premier League et d’international français. Mais depuis deux ans, l’ancien Parisien, souvent ennuyé par des blessures, n’arrive pas à enchaîner avec le club de la Paillade. Cette saison, le héros de France-Ukraine 2013 a joué onze matches du championnat de France dont cinq en qualité de titulaire.
Depuis le retour de Michel Der Zakarian sur le banc du MHSC courant février, Mamadou Sakho est un habitué du banc de touche. Il est seulement entré en jeu dix-neuf minutes contre Angers (5-0) le 5 mars dernier alors que la victoire était déjà assurée. Sous contrat jusqu’en juin 2024, Sakho est devancé par Christopher Jullien et Kiki Kouyaté, recruté lors du mercato hivernal pour renforcer une défense héraultaise aux abois.

MOUSSA SISSOKO (NANTES, 310 000€)
Nantes voulait recruter un joueur expérimenté pour la Coupe d’Europe cette saison et a jeté son dévolu sur Moussa Sissoko l’été dernier. Pour cela, le club présidé par Waldemar Kita a payé le prix fort. Selon L’Equipe, il s’agirait du joueur le plus cher de l’histoire du FC Nantes. Mais cette saison, le milieu international français (71 sélections) n’a pas toujours été titularisé par Antoine Kombouaré (28 matches toutes compétitions confondues dont 22 dans le onze de départ).
Malgré sa volonté de s’imposer, Moussa Sissoko n’a pas le même impact que lors de son passage à Tottenham (2016-2021) et son arrivée n’a pas empêché le FC Nantes de connaître un début de championnat compliqué. Mais désormais, le champion de France 2001 est bien parti pour se sauver (7 points d’avance sur le premier non-relégable). Sous contrat jusqu’en 2024, Moussa Sissoko aura une nouvelle occasion de prouver sa valeur au public de la Beaujoire.

JEFF REINE-ADÉLAÏDE (TROYES, 100 000€*)
Après deux ruptures des ligaments croisés (décembre 2019 et février 2021), Jeff Reine-Adelaïde a rejoint Troyes dans les dernières heures du dernier mercato hivernal pour se relancer. Au sein de l’ESTAC, l’ancien Angevin, transféré pour quelque 25 millions d’euros à l’OL à l’été 2019, bénéficie du plus gros salaire de l’histoire du club, selon L’Equipe. En effet, l’actuel dix-huitième de L1 paye 100 000 euros par mois et l’OL règle le reste* (ndlr : dans le cadre de ce prêt, « JRA » a accepté de voir passer son salaire mensuel de 250 000 à 200 000 euros).
Mais pour l’instant, le joueur de 25 ans ne s’est pas imposé à l’ESTAC. En effet, il n’a disputé que trois matches en deux mois (ndlr : 102 minutes) pour une seule titularisation à Reims (0-4). A trois reprises, contre Montpellier, Monaco et Brest, Jeff Reine-Adelaïde est resté sur le banc sans même entrer en jeu.

ADAM BUKSA (LENS, 129 000€)
L’international polonais venu de MLS ne peut être jugé sur ses prestations. Et pour cause, il n’a quasiment pas joué cette saison avec le RC Lens. Quatre bouts de matches, le temps de rechuter. L’attaquant de 26 ans traîne son problème à une cheville comme un boulet.
Résultat : la comparaison fait mal entre son salaire – le deuxième plus élevé chez les Sang et Or – et son poids dans la bonne saison des hommes de Franck Haise. Il se place sur le podium, entre Seko Fofana (190 000€) et Brice Samba (119 000€), quant à eux primordiaux chez le 3e de L1.

JOE RODON (RENNES, 240 000€)
Sans être un naufrage, le prêt avec option d’achat de Joe Rodon à Rennes n’est pas un immense succès. Son apport peut être estimé correct, mais le voir figurer au pied du podium dans la grille de salaires du club rennais fait tiquer.
Son salaire de 240 000€ brut par mois le place par exemple devant Amine Gouiri (190 000€) ou Benjamin Bourigeaud (180 000€). L’international gallois de 25 ans, sous contrat avec Tottenham jusqu’en 2025, n’a joué qu’à quatorze reprises en Ligue 1.

MAIS AUSSI… KEVIN STROOTMAN
En marge de cette liste, un joueur qui n’évolue pas en Ligue 1 en 2022-2023 : Kevin Strootman. D’après L’Equipe, le milieu de terrain de l’OM, prêté au Genoa, « coûte 4 millions d’euros » au club phocéen. Son prêt est « avec obligation d’achat sous condition », selon Transfermarkt, et le contrat du Néerlandais arrive de toute façon à échéance. Ce sera, enfin, un problème financier en moins pour Marseille.

Avec Eurosport.fr

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