Isolement programmé de Pickass: Le pouvoir Rhdp réussit-il un coup contre le Ppa-Ci de Gbagbo ?

Le Ppa-Ci de Laurent Gbagbo traverse une période trouble face au pouvoir Rhdp qui a décidé de sortir le rouleau compresseur. Son secrétaire général Damana Pickass est convoqué encore, lundi prochain devant la cellule spéciale d’enquête et de lutte contre le terrorisme qui l’avait déjà entendu et Inculpé.

De son côté, la vice-présidente chargée de la mobilisation Marie Odette Lorougnon a subi une soirée mouvementée mercredi chez elle à domicile de la part d’activistes du pouvoir qui lui en veulent après des propos jugés déplacés à l’endroit des soldats ivoiriens qui étaient incarcérés au Mali.

Le Ppa-Ci qui y voit des actes d’intimidation et d’instrumentalisation de la justice a fait une sortie officielle ce jeudi après-midi à son siège de la Riviera 3.

Au cours de la conférence de presse donnée par Justin Koné Katinan, porte-parole, le Ppa-Ci a élevé la voix pour crier son indignation face à tant d’actes d’ostracisme. Répondant à une question sur la prochaine audition de son secrétaire général Damana Pickass, Koné Katinan a lâché du lest quant à l’attitude à tenir par les militants. Selon Katinan, il n’y aura pas un appel officiel à la mobilisation en soutien au secrétaire général. Il explique que cette fois, ce sont les avocats qui l’accompagneront. La première fois, dit-il, c’est parce que le parti et les militants ne savaient pas les motifs de la convocation. Cette fois, soutient-il, les motifs sont connus et contenus dans le communiqué du procureur. Il n’y aura donc pas de nouvelle mobilisation mais le parti suit de près ce dossier, assure Katinan.
Cette déclaration sonne comme du pain béni pour le pouvoir dont l’objectif était d’affaiblir Damana Pickass dont les récents propos en meeting de mobilisation de ses troupes ont ébranlé le pouvoir.

Sur le cas Odette Lorougnon, le Ppa-Ci condamne l’agression de sa militante et attend que le procureur donne suite à une plainte pour violation de domicile. Sur ses propos à l’égard des soldats ivoiriens, Katinan a estimé que la responsable de son parti n’a exprimé qu’une opinion dans un contexte où le gouvernement ivoirien n’avait pas donné les clarifications nécessaires dans le débat né de l’arrestation de nos militaires. Et que ce n’est pas toute l’armée ivoirienne qu’elle a traitée de mercenaire.

En tout état de cause, dit-il, cela ne saurait justifier le siège de son domicile. Ce sont des principes de droit sur lesquels le Ppa-Ci par la voix de son porte-parole n’entend pas transiger. Cela donne, fulmine-t-il, l’image d’un état de chaos. « Si ça continue comme cela, ça voudrait dire que le gouvernement de Côte d’Ivoire n’est pas capable d’assurer la protection des Ivoiriens », a-t-il fustigé.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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