Tout porte à croire que le PPA-CI de l’ex Président de la République Laurent GBAGBO est l’antithèse de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Ce pays qui est toujours inscrit sur le chemin de la réconciliation après de longues années de crises politico militaires depuis les années 1990 se trouve à croisée de chemin surtout avec la montée de plus en plus du discours radical de certains acteurs politiques. Cette denrée rare qui est la « réconciliation nationale » devenue un véritable fonds de commerce au service de l’impunité se fait de plus en plus courtiser comme une jeune demoiselle de 18 à 20 ans d’âge. Mais, cette recherche de remède pour la Côte d’Ivoire, ce pays de l’hospitalité semble prendre du plomb avec la montée dans les discours et sur les réseaux sociaux des attaques identitaires émanant des radicaux de chaque camp particulièrement de certains responsables du PPA-CI, le parti politique de l’ex Président ivoirien Laurent GBAGBO. Faut-il rappeler que ce dernier était annoncé comme l’alpha et l’oméga de la réconciliation lorsqu’il était encore en captivité en Europe ?
Force est de constater que depuis son retour dans son pays en juin 2021, il n’a pas su réconcilier les membres de sa propre famille politique notamment le FPI dont il est membre fondateur et avec lequel il a géré le pays en tant que Président de la République de 2000 à 2011. Par manque de volonté et d’engagement au service de la réconciliation notamment avec ses compagnons de plus de trente (30) ans de lutte, il a créé une autre formation politique avec les mêmes contenus radicaux, discours identitaires, suprémacistes à l’image de l’extrême droite européenne et des mouvements identitaires de l’apartheid en Afrique du Sud.
Aujourd’hui l’homme présenté comme le « Messie » qui viendrait réconcilier les ivoiriens en un claquement de doigt est en froid avec tous ses compagnons de luttes et même avec celui qu’il a passé des années en prison. Toute porte à croire que les militants notamment les hauts responsables de sa nouvelle formation politique le PPA-CI n’ont rien retenu des différentes crises que la Côte d’Ivoire a connues et s’inscrivent toujours dans la dynamique de la radicalité à la fois dans les discours comme dans les faits comme cela pourrait être constaté avec les dérives de Dame Odette Lorougnon. Cette dernière qui n’a jamais été inquiétée ni par la population, ni par la justice ivoirienne même au lendemain de la crise poste électorale pendant laquelle elle a été très très active n’est pas à son premier forfait. Depuis un certain moment elle se donne à cœur joie tenir des discours radicaux identitaires et même traiter les militaires ivoiriens ex-otages des putschistes maliens de « mercenaires » devant un public qui ne pouvait pas remplir un verre d’eau.
Tous les actes et faits des responsables de cette formation politique s’inscrivent vraisemblablement dans la défiance de l’Etat, la mise en danger de la fragile cohésion, la relative paix et tranquillité retrouvées depuis maintenant quelques années. Le tout politique avec le populisme est le fort de cette formation politique qui même une simple convocation d’une banalité juridique devient pour eux un moyen de défiance de l’autorité publique avec des campagnes et des tournées de mobilisation en classifiant et hiérarchisant les ivoiriens conformément à leur vieille pratique d’une autre époque. Adepte de propagande et manipulation mensongère le tout dosé par une sauce de populisme, les responsables du PPA-CI et leurs satellites de la « société civile » préparent tout pour un chaos et remettre en question le processus de réconciliation avec un fonds de règlements de comptes. Car, pour eux, il faudrait un match retour de la crise post-électorale de 2011 pour les permettre de « réinstaller » leur mentor au pouvoir. Tout est donc bon pour créer les conditions de cette instabilité y compris saper le processus de la réconciliation qui eux-mêmes les permet de bénéficier de leur liberté bien qu’ils soient sous des peines de condamnation.
Du fait de leur méthode rétrograde de faire de la politique et du tout politique, aujourd’hui plusieurs jeunes se trouvent dans les liens de la justice avec une condamnation de vingt-quatre (24) mois de prison fermes. Des jeunes qu’ils ont mobilisés pour disent-ils aller accompagner et soutenir Monsieur Damana Pickass, l’homme responsable de la crise post-électorale, car, ayant empêché le porte-parole d’alors de la CEI de proclamer les résultats. Ce Monsieur Secrétaire General du PPA-CI qui bénéficie de la totale liberté au nom de la réconciliation convoquée par un Officier de la Police Judiciaire dans le cadre d’une enquête en instruction a jugé nécessaire de politiser cette convocation en tentant de la porter par son parti politique avec pour seul vrai objectif de jeter le discrédit sur le processus de réconciliation nationale. En politisant sa convocation et en la faisant inscrire dans l’agenda politique du PPA-CI, l’objectif recherché est de faire arrêter des jeunes et les brandir comme des « prisonniers politiques » pour toujours maintenir une certaine base fondamentalement radicale de personnes n’ayant pas encore pris conscience de la manipulation de cette formation politique d’extrême droite ivoirienne.
En tout état de cause, ce parti politique dont les responsables ne reconnaissent aucunement leur responsabilité dans les différentes crises qu’a connues la Côte d’Ivoire est loin d’être dans une dynamique de réconciliation sincère et de renforcement de la cohésion sociale entre les populations. Ils utilisent le mot réconciliation pour en faire un fonds de commerce avec la ferme volonté de promouvoir l’impunité dans la société.
Le PPA-CI avec les sorties radicales identitaires de ses responsables au mépris de la loi semble travailler à contre-courant du processus de la réconciliation et n’avoir tiré aucune leçon des nombreuses crises passées qu’a connues la Côte d’Ivoire dont celle de 2010 – 2011 qui a fait officiellement 3000 morts.
En sommes, le PPA-CI pourrait être considérée au regard de ses faits et gestes dans la société comme l’antithèse du processus de la réconciliation.
B.L
Lementor L
Hum ! A-t-elle pensé aux militaires, à leur famille ? Cela sert-il la cause du PPA CI et milite-t-il en faveur en d’un retour au pouvoir de son camp de dire ainsi les choses ? … Odette Lorougnon est coutumière des écarts de langage sans jamais être rappelée à l’ordre publiquement. Ceci est un message radical qui ne sert pas la cause de Gbagbo et le PPA CI qui ont ainsi l’occasion de de se démarquer. Ne pas réagir vaudrait caution et serait contraire à la posture officielle du parti sur la question ! Il est vrai qu’elle n’est pas porte-parole du parti, mais il s’agit d’une activité du PPACI son occasion de prise de parole. Le parti doit donner les éléments de langage appropriés à ses responsables, en dehors de la liberté d’expression pour tout citoyen. Il est pertinent de préciser que de tels propos n’engagent pas le PPA CI.
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