Énergies: Le Burkina Faso choisit le solaire pour booster l’électrification rurale

Le 16 février 2023, à Ouagadougou, le ministère burkinabé de l’Énergie, le PNUD, ainsi que le Fonds mondial pour l’environnement (GEF), ont lancé le Burkina Faso National Project of Africa Minigrids Program (AMP) en vue l’intensification de la mise en place de mini-réseaux pour répondre au faible taux de couverture électrique, surtout dans les zones rurales.

Par Hermann Aboa

Le taux global d’électrification au Burkina Faso en 2020 est de 19% selon la Banque mondiale. Avec un taux de couverture de 65% pour les zones urbaines. Dans les zones rurales, l’accès à l’électricité est quasiment inexistant. Les dernières données de la Banque mondiale sur le sujet remontent à 2014 pour un taux de couverture de 4,7%. Même si le site officiel de l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) affiche 28% de couverture des zones rurales, fin 2021, avec 1132 localités ayant accès à l’électricité.

D’une durée de 48 mois pour un coût total de plus de 1,75 million $ (soit environ 1 milliard 50 millions de francs CFA), le Burkina Faso National Project of Africa Minigrids Program devrait contribuer de manière significative à accélérer les efforts d’électrification rurale du Burkina.

Les minigrids sont de petites unités locales de production de l’électricité par utilisation des énergies renouvelables. En Afrique, les mini-réseaux ont été identifiés comme une solution efficace pour répondre à l’absence de couverture électrique, surtout dans les zones rurales. Actif dans 21 pays africains et mis en œuvre au niveau régional par le PNUD, le projet AMP vise à accroître l’accès à l’énergie propre, en promouvant des investissements commerciaux à grande échelle dans les mini-réseaux solaires photovoltaïques du pays.

L’AMP se concentre, en particulier, sur la facilitation de l’innovation et des transferts de technologie dans les solutions décentralisées de distribution et de stockage d’énergie renouvelable. Au Burkina Faso, les coopératives appelées coopels (Coopératives d’électricité) – près de 200 selon les récents chiffres – sont en partie responsables de l’électrification rurale. Après la construction, les coopératives gèrent soit l’exploitation eux-mêmes ou le délèguent à des entreprises privées par le biais de contrats d’affermage. De nombreux projets d’électrification sont en gestation au Ministère burkinabè de l’Energie afin de garantir un taux d’accès de 50% en milieu rural d’ici 2025, soit 2760 localités électrifiées.

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