Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (COJEP, opposition), Charles Blé Goudé, a de nouveau réfuté samedi à Abidjan les récurrentes accusations d’accointances avec le pouvoir, dont il fait l’objet depuis son retour en Côte d’Ivoire, après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).
“Le président Gbagbo ne m’a pas payé hier pour faire la paix, le président Ouattara ne me paie pas aujourd’hui pour parler de paix’’, a affirmé M. Blé Goudé, dans son discours, lors d’une cérémonie d’hommage des femmes de son parti à Yopougon.
“Je ne suis pas à vendre et je n’ai pas de prix’’, a assuré Blé Goudé, qui avait à ses côtés son épouse et plusieurs membres de la direction de son parti.
La décision de l’ancien leader des “Jeunes patriotes’’ de ne pas rallier le parti de son “mentor’’ et codétenu à la CPI, l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, est devenu source de tensions entre les camps des deux personnalités.
En juin 2022, alors que Blé Goudé venait d’obtenir son passeport et résidait encore à La Haye, dans l’attente du feu vert des autorités ivoiriennes pour rentrer en Côte d’Ivoire, Katinan Koné, le porte-parole du Parti des peuples africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, s’était fendu d’une déclaration, commentée abondamment dans la presse et sur les plateaux télé.
“Nous le disons sans aucune haine, nous ne sommes pas ensemble (…) Sur le terrain politique, nous sommes adversaires. Il faut que ce soit clair pour les Ivoiriens, pour nos militants’’, avait-il indiqué.
Quatre mois plus tôt, Laurent Gbagbo lui-même avait affirmé que son “compagnonnage’’ avec Blé Goudé s’était “achevé le 31 mars 2021 quand la CPI a déclaré qu’’´ils étaient “totalement exonérés de toutes les charges’’.
Face aux femmes de son parti, le président du COJEP a tenté de jouer la carte de l’apaisement : “Au rendez-vous des querelles, je serai absent’’ avant de lâcher : “Quand on est un leader, on ne cherche pas à traverser les générations mais que ses idées traversent le temps’’.
Serge Alain KOFFI
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