Par Sylvie Kouamé – En général en termes de tarification de tickets d’entrée ou de divers services, comme cartes de séjour ou carte nationale d’identité, des tarifs adultes et non adultes sont appliqués.
Le plus souvent, pour accéder à un zoo, un parc en forêt, une réserve naturelle, voir un match ou un spectacle, l’on a les tarifs enfant, adolescent, adulte et souvent 3e âge dans les pays où cette tranche de la population est bien représentée.
En Côte-d’Ivoire, comme vous allez le constater sur les deux photos ici-bas, dans plusieurs cas les critères de tarification sont axés sur les origines nationales. C’est ainsi que l’on a selon les endroits les catégories nationaux, Cedeao, hors Cedeao, France, ou autres étrangers.
Les agents de l’ONECI que nous avons pu interroger sur les prix de cartes de résidence, nous renvoient à un décret du gouvernement accordant des tarifs rabaissés de 50% aux Français, laa ou le Camerounais ou le Marocain paye 458 euros.
Au Parc National du Banco, les agents nous ont demandé d’aller nous renseigner au ministère des Eaux et Forêts ou à celui du Tourisme.
Les responsables du zoo d’Abidjan que nous avons aussi pu écouter, nous ramènent au district d’Abidjan ou à la commune d’Adjamé, «propriétaires» selon eux, des lieux.
Selon des personnes visées par ces tarifs élevés basés sur des préférences nationales que nous avons rencontrer, ces pratiques qu’on retrouve aussi au Sénégal ou ailleurs, sont « ségrégationnistes ». Selon les concernés, ces tarifs d’une autre époque, appellent à des interrogations sur leur pertinence en 2023. Surtout que la Côte-d’Ivoire n’en a pas fini avec ses démons de la crise identitaire toujours présents dans le pays.
les komis ivoiriens n’ont pas oublié les réflexes du temps colonial…genres interdit aux indigènes, accès pour les blancs seuls etc.