A Tengrela dans la Bagoué Nord, le bitumage d’un peu plus de 5 km de voirie urbaine promis par le chef de l’Etat est devenu une réalité. Les travaux ont été réalisés par la société Ebomaf qui a effectué également des travaux similaires à Boundiali, Gbon, Kolia et Kouto dans la même région. Et Tengrela est quelque peu soulagée des nuages de poussière en saison sèche ou des eaux stagnantes en saison pluvieuse. sauf sur un linéaire de 820 mètres où les travaux sont suspendus après la pose des préfabriqués sur le caniveau.
Cette suspension est du fait des jeunes de la ville qui veulent imposer leur »expertise » au schéma de bitumage validé par le Bnetd et les structures de l’Etat comme l’Ageroute. A la mi-décembre 2022, lors de notre passage dans cette ville, les activités de la compagnie restaient au point mort dans cette localité à cause de cette opposition des jeunes. Si au départ, les jeunes s’étaient plaints de la lenteur des travaux, lenteur due en réalité aux intempéries, ils remettent maintenant en cause le plan du bitumage de cette voie située non loin du marché central de la ville.
C’est que, explique le conducteur des travaux chez Ebomaf, sur la base des données topographiques, il a été convenu d’installer un grand caniveau en amont de la rue de sorte à recueillir les eaux de ruissellement et les drainer puis de poser sur l’autre côté en aval, des bordures en béton. Cette option est rejetée par les activistes de la jeunesse qui estiment que le même type de caniveau doit être fait sur le côté en aval.
Et depuis, rien ne peut se faire. Les jeunes ne décolèrent pas malgré l’intervention du préfet qui a tenté plusieurs fois de les raisonner. L’entreprise s’en tient quant à elle au cahier des charges et dégage sa responsabilité. Depuis la fin novembre, le blocage reste en l’état et on attend l’action des cadres pour raisonner les jeunes ou alors l’Etat à travers l’Ageroute pour signer un avenant au cahier des charges pour modifier l’exécution du tracé et l’adapter à l’exigence des protestataires. Pour l’instant c’est le statu quo.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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