Un procès pourrait compromettre l‘ambition d’Ousmane Sonko de participer à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal.
L’opposant charismatique, arrivé troisième aux élections de 2019, a annoncé qu’il se représenterait en 2024, alors que le président sortant, Macky Sall, ne peut plus briguer un 3e mandat successif.
Le procès contre Sonko pourrait (re)attiser les tensions politiques au Sénégal.
Des affrontements avaient éclaté dans le pays en mars 2021 lorsque Sonko avait été initialement convoqué par le juge d’instruction et arrêté.
Sonko est accusé d’avoir agressé sexuellement une femme qui travaillait dans un salon de massage et de l’avoir ensuite menacée. Lui et ses partisans disent que le procès est politiquement motivé pour l’éliminer de la course présidentielle.
Il bénéficie d’un large soutien parmi les jeunes sénégalais, dont beaucoup sont frustrés par le gouvernement car le chômage et les difficultés économiques sont restés élevés, entraînant des manifestations sporadiques et parfois violentes.
Les cris de « Macky Sall est un dictateur » ont retenti à Dakar lors d’une manifestation en juillet 2022.
Hervé Coulibaly
Affaire Sweet Beauté/ Ousmane Sonko disqualifie le juge Maham Diallo: « C’est lui notre seul adversaire… »
Le leader du parti africain du Sénégal pour le Travail, l’éthique et la fraternité a fait face à la presse ce matin pour répondre aux questions des journalistes sur cette affaire de viol présumé et menace de mort. Ousmane Sonko dit ne pas avoir confiance en la personne du juge d’instruction Oumar Maham Diallo qui selon lui est devenu leur seul adversaire. Il a rejeté le rapport de la gendarmerie qui accuse l’ancien procureur, Serigne Bassirou Gueye d’avoir modifié le dossier et le rapport médical qui montre qu’il n’y a aucunement viol. Il a également refusé d’entendre les personnes citées dans cette affaire.
«Le juge me refuse toujours de sortir du pays. Je suis le seul maire qui ne sort pas de ce pays. Cela fait maintenant deux ans que je suis injustement empêché de sortir et de travailler pour ma commune, pour mon pays…» a dénoncé le Pastefien. Le maire de Ziguinchor précise que cette instrumentalisation ne pourrait prospérer. Il rejette toute ordonnance du juge d’instruction qu’il considère comme partisan.
Avec DakarActu
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