Qatar: 3-3 une équipe de France héroïque perd sa couronne face à l’Argentine après tirs au but

Le groupe de Didier Deschamps et Kylian M’Bappé n’a pas pu prolonger son titre de Champion du monde obtenu en Russie il y a 4 ans.

Lionel Messi a finalement réalisé son rêve, alors que l’Argentine remporte sa troisième couronne après les tirs au but lors d’un match déjà considéré comme l’une des plus grandes finales de l’histoire du tournoi au stade Lusail.

L’Argentine a remporté la séance 4 contre 2 après un match spectaculaire qui s’est transformé en la confrontation très attendue entre le maestro Messi, 35 ans, et son homologue français Kylian. Mbappe, qui a réussi un triplé – le premier d’une Coupe du monde de la FIFA depuis 1966.

Messi semblait s’assurer confortablement le seul honneur majeur qui manquait à sa collection scintillante alors que l’Argentine gerait une avance de deux buts.
Une intervention explosive de Mbappé allait renverser une rencontre spectaculaire avec deux buts en deux minutes plus tard.

Messi avait donné l’avantage à l’Argentine sur penalty à la 23e minute suite à la faute d’Ousmane Dembélé sur Angel di Maria.

Il a ensuite apporté une touche délicate dans une magnifique contre-attaque qui s’est terminée par le 2e but d’Angel Di Maria 13 minutes plus tard.

Mbappé réduira le score sur penalty à neuf minutes de la fin – avant d’égaliser avec une magnifique volée quelques instants plus tard.

Messi, toujours lui, allait redonner l’avantage à l’Argentine durant les prolongations, avant une dernière réplique de Mbappé complétant son triplé à deux minutes de la fin sur penalty.

Les penaltys manqués par Kingsley Coman et Aurelian Tchouameni offriront finalement sa 3e Coupe du monde à l’Argentine.

Le pays attendait ce trophée depuis la victoire offerte par Diego Maradona en 1986 au Mexique.

LS

DIDIER DESCHAMPS : « ÇA SE JOUE À QUOI ? UNE FRAPPE À LA 120E… »
La France a touché du doigt un troisième sacre en Coupe du monde. Et puis, tout s’est écroulé. La séance de tirs au but a finalement consacré l’Argentine et la douleur est profonde pour la bande à Didier Deschamps. A la tristesse de perdre une finale s’est ajoutée la frustration de s’incliner après un tel scenario. Terrible.

Ils l’ont touché du doigt et puis, le monde s’est écroulé sur leurs têtes. La génération Deschamps est passée à quelques centimètres d’un deuxième titre consécutif. Il faudra du temps, beaucoup de temps pour apaiser la douleur. « Même si on a réalisé de grandes choses, il y a toujours cette douleur lorsqu’on perd une finale », a expliqué Hugo Lloris après la rencontre. Perdre une finale, c’est terrible. La perdre de cette façon, c’est atroce. Parce qu’après être passé complètement à côté de sa finale, la France y a cru très très fort dans la foulée d’un Kylian Mbappé devenu soudainement injouable. Mais le triplé du Parisien n’a pas suffi.

« Oui, ça donne des regrets, a reconnu Didier Deschamps au micro de TF1. Si on en prend un troisième, il n’y a rien à dire. On n’a pas fait ce qu’il fallait pendant une heure. Mais avec de l’énergie, on les a poussés dans leurs derniers retranchements. Ça joue à quoi ? Une frappe sur le pied à la 120e… » Cette frappe de Randal Kolo Muani qui hantera des générations entières comme la tête de Zinedine Zidane déviée par Gianluigi Buffon en 2006 ou le poteau d’André-Pierre Gignac à l’Euro 2016. Et Deschamps de remuer le couteau dans la plaie : « Après, si après avoir été menée 2-0 on perd 3-0, on n’aurait pas eu les mêmes regrets, on aurait juste dit bravo. »

QUAND ON TOUCHE QUELQUE CHOSE ET QUE ÇA NOUS ÉCHAPPE, C’EST ENCORE PLUS DIFFICILE
« Cette finale, on aurait pu la lâcher mais on a su renverser le match. Cette occasion à la 120e qui aurait pu nous faire basculer à 4-3…, regrettait encore Hugo Lloris. C’est une soirée douloureuse pour tous les joueurs, le staff, les supporters même si on a réalisé de grandes choses. Il y a la douleur de perdre ».

« On n’a pas tout bien fait mais on a mis beaucoup de cœur, d’énergie, a continué un Deschamps, marqué. On revient de nulle part. Mais quand on touche quelque chose et que ça nous échappe, c’est encore plus difficile. Il faut accepter. » Accepter, aujourd’hui, c’est impossible. Parce que Rabiot à la 90e+4, parce que Kolo Muani à la 120e et parce que cette séance de tirs au but à fendre les cœurs les plus robustes. Le monde s’est écroulé sur leurs têtes. Les regrets seront éternels. »

Avec Eurosport

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