Makélélé prend d’assaut le siège du PDCI et menace
Le phénomène de convoyage des électeurs risque d’entacher la sincérité des élections locales à venir sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Malgré les dénonciations des potentiels candidats qui veulent un scrutin sain, l’administration électorale et la CEI centrale restent stoïques. Et pourtant, c’est une crise préélectorale qui pourrait dégénérer.
Dans la nuit de mercredi 7 décembre à jeudi 8 décembre, Allah Saint-Clair alias Général Makélélé, secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire (FESCI), et son équipe, selon des informations qui nous sont parvenues, ont pris d’assaut la maison du PDCI RDA, alors qu’une veillée religieuse se déroulait dans la grande salle du siège local du parti de Bédié.
«Des jeunes étudiants avec à leur tête leur leader de la FESCI pensait que le PDCI RDA y faisait sans doute une opération électorale quelconque. La police et la CEI étant interpellées, des agents des deux institutions sont venus sur les lieux pour constater les faits. Il était effectivement question d’une veillée religieuse dans la grande salle dudit siège. Mais le bureau a été ouvert, seulement les documents des militants en quête des certificats de nationalité étaient sur la table. Makélélé et son groupe ne faisait que menacer», nous a rapporté un témoin des fait, résident d’Oumé.
Il poursuit pour dire qu’«un car de l’université Félix Houphouët-Boigny a été utilisé par le secrétaire général de la FESCI, pour faire enrôler les étudiants dans la commune d’Oumé pour son compte en faveur des futures élections municipales. Le SG de la FESCI, candidat aux prochaines élections municipales, veut déjà instaurer la violence à Oumé. Plus de 65 étudiants, par jours, ont été convoyés dans la commune d’Oumé, plus précisément dans le village d’Akroufla, depuis le début de l’opération de RLE 2022».
Déjà jeudi 8 décembre, il a fait un meeting de précampagne dans ladite ville avant l’annonce de la commission électorale prorogeant l’opération de la RLE 2022 jusqu’au 20 décembre prochain. «C’est le même soir qu’ils sont venus à la maison du PDCI RDA», nous confie notre interlocuteur.
Des responsables du parti de Bédié, joints par téléphone, ont confirmé l’information et se sont dits prêts à relever le défi de la violence électorale que veut instaurer la FESCI à Oumé.
«Nous sommes ici chez nous. Oumé est une petite ville, on se connait tous ou presque. Nous n’accepteront pas que des gens viennent de l’extérieur pour influencer le vote de notre maire. Si Makélélé veut la violence, il l’aura, parce que nous sommes prêts à toute éventualité», nous ont-ils confié avant d’interpeler les autorités administratives des élections, policière et judiciaire.
«Nous voulons interpeler la CEI, la police, la gendarmerie, les autorités administratives. Il est mieux de prévenir que de guérir. Nous leur demandons d’agir maintenant pour nous éviter une crise électorale à Oumé», ont-ils lancé.
Quant au SG de la FESCI, nous avons tenté de le joindre par téléphone pour prendre sa réaction, il n’a pas décroché. Nous lui avons envoyé un message SMS (reçu, selon l’accusé de réception) expliquant la situation à Oumé, notre SMS est resté sans suite, depuis mercredi.
Source : Africanewsquick.net
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