La marche projetée par la société civile ivoirienne contre la vie chère fait des vagues. Au Ppa-Ci, parti de gauche créé par Laurent Gbagbo, le secrétaire général adjoint en charge de la société civile, Dosso Charles Rodel a été suspendu de son poste pour son accointance avérée avec les organisateurs de la marche alors qu’il n’a pas reçu un ordre clair de son parti. Le secrétaire général Damana Pickass fait un éclairage.
Notre parti, le parti des peuples africains côte d’Ivoire est un parti de gauche, un parti socialiste, à l’intérieur duquel la démocratie est pratiquée avec la plus grande rigueur. Nous sommes du fait de notre idéologie un parti proche des masses
populaires, des masses laborieuses. Ceux que la société qualifie de petit
peuple constitue le socle de notre parti. Nous sommes les défenseurs des couches vulnérables, défavorisées et nous entendons garder cette posture qui l’essence de notre engagement. C’est justement pour cela que nous entendons reprendre le pouvoir pour promouvoir l’équité et la justice sociale.
Ce qui a fait la popularité de notre parti hier et son enracinement dans la
société c’est sa vocation et sa capacite a défendre la democratie et le bien-
être dans notre pays.
-Nos matières premières sont payées à vil prix, ce qui engendre la paupérisation de nos braves paysans, Laurent GBAGB0 et son parti se sont toujours dressés.
– à travail égal, salaires à double vitesse, les enseignants ont trouvé en
Laurent GBAGBO et son parti leurs défenseurs les plus sûrs. C’est d’ailleurs
le président Gbagbo qui a aboli cette injustice salariale.
– des étudiants sont violentés nuitamment dans leurs résidences universitaires,
c’est encore Laurent GBAGBO et son parti qui prennent les devants et
dénoncent cette violation flagrante des droits de l’homme.
Je me limite à ces quelques exemples pour démontrer que nous avons
toujours été au plus près des populations et nous nous sommes toujours battus pour leur bien-être. Nous entendons le continuer surtout dans le contexte actuel.
Nous sommes donc conscients des problèmes sociaux notamment de la
cherté de la vie. Nos militants qui sont dans leur majorité parmi les couches
défavorisées sont écrasés par le poids de l’inflation. Ils en parlent constamment. Dans les villages, nos parents s’en plaignent avec une certaine exaspération. Le PPA-CI vit dans cette réalité et avec cette réalité.
Le PPA-CI travaille donc sur la question et se réserve le droit d’apprécier la nature et l’opportunité de sa réaction. Il ne faut surtout pas perdre de vue que le parti est en pleine structuration par la mise en place de ses comités de bases, de ses sections et de ses fédérations qui sont la force motrice de notre parti.
Nous aurons terminé avec cette phase d’implantation dans le mois de décembre 2022. Le parti se met donc progressivement en place et en ordre de bataille. Les militants doivent donc faire confiance à la direction du parti, dans la discipline, surtout.
Ce qui nous amène donc à aborder la question de la marche du 25 novembre 2022 dans laquelle on veut nous embarquer coûte que coûte alors même que nous n’en n’avons jamais discuté dans le principe, ni dans l’organisation encore moins dans les objectifs avec les organisateurs de cette marche.
Je précise que l’idéologie de notre parti l’incline à entretenir des rapports
étroits avec la société civile. C’est une vocation des partis de gauche. C’est
d’ailleurs à cet effet que nous avons un vice-président et un secrétaire général
adjoint, ainsi que des secrétaires nationaux techniques qui servent d’interface entre le parti et la société civile.
Notre combat et celui de la société civile se rejoignent et ont, in fine, la même finalité, le bien-être des populations à la différence près que la société civile n’a pas vocation à prendre le pouvoir contrairement aux partis politiques.
Quand notre parti veut associer la société civile dans une activité nous en
rencontrons les responsables pour en discuter du principe et des modalités.
La réciprocité devrait également s’appliquer à l’inverse.
Dans le cas de la marche du 25 novembre 2022 nous n’avons aucun reproche à faire à la société civile ou aux organisateurs qui sont libres d’organiser leur marche.
Nous avons simplement ramené à l’ordre un de nos responsables, qui par son activisme dans l’organisation et la mobilisation tendait à faire croire à juste titre que le parti était associé ou impliqué dans ladite marche.
Nous regrettons que ni les interpellations du Secrétaire Général du Parti, ni celles du président exécutif ou encore du conseil stratégique et politique n’ont ému le camarade Dosso Charles Rodel.
La discipline étant la condition sine qua none de la réussite du combat, il fallait que le parti agisse dans ce sens. C’est ce qui justifie les mesures conservatoires actuelles à l’encontre du camarade.
Le PPA-CI est un parti responsable, qui pose des actes en connaissance de cause et en assume toutes les responsabilités. Quand donc le PPA-CI jugera nécessaire d’organiser une marche, il le fera et toute l’opinion nationale et internationale le saura.
Nous demandons à nos militants et aux ivoiriens de garder leur calme et leur sérénité car le PPA-CI arrive sûrement…
Je vous remercie
Damana Adia Pickass
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