L’argent dans la politique sape l’intégrité du système politique et rend le processus politique vulnérable à la capture. C’est ce qui s’est toujours passé dans la politique ivoirienne et qui se passera encore pendant les élections prochaines. L’argent est une composante nécessaire en politique. Il est impossible de battre campagne sans mettre en place la logistique de la campagne, qui n’est pas gratuite.
Cependant, l’argent distribué dans les communautés pour acheter des votes, l’argent dépensé à l’approche des élections pour construire des édifices comme des églises, des mosquées pour acheter la conscience des fidèles, des prêtres et des imams, non seulement insulte l’intelligence des populations, mais aussi prend en otage le pouvoir des citoyens en jouant sur leurs fibres nécessiteuses immédiates, décourageant, de ce fait, la responsabilité sociale et tuant la démocratie.
Par ailleurs, l’argent de la corruption est toujours investi avec l’intention de le récupérer au centuple, d’où le cercle vicieux de la corruption. Il est bien malheureux que ceux d’entre nous qui devraient s’atteler à la pédagogie de la démocratie préfèrent la voie facile de la corruption des masses et de la temporisation du processus démocratique. Gagner à tout prix, même au prix du pourrissement des mœurs, est-t-il plus important que gagner la démocratie ?
Martial Frindéthié
Commentaires Facebook