«Certainement pas de la France, peut-être des Américains», ajoute ce mercredi l’ancien chef d’état-major des Armées qui estime que «l’enjeu, c’est d’arrêter l’escalade» car, «quand un dictateur est dans un tunnel, il ne recule pas».
Pierre de Villiers, ancien chef d’État-Major des Armées [qui avait démissionné en 2017], a estimé sur BFMTV ce mercredi 9 novembre que «la guerre en Ukraine n’est pas dans l’intérêt des Européens, certainement pas de la France, peut-être des Américains». Une position qu’il développe dans son dernier ouvrage Paroles d’honneur. Le général y assure que «cette guerre n’est pas la nôtre» et regrette un alignement trop systématique sur les vues américaines. Néanmoins, il met en garde contre «toute approche munichoise» et espère «une solution diplomatique par le haut».
«Quand un dictateur est dans un tunnel, il ne recule pas. L’enjeu de mon point de vue, c’est d’arrêter l’escalade. Depuis le 24 février, nous sommes dans une escalade permanente. […] Il est temps de trouver une solution qui ne soit pas déshonorante pour les Ukrainiens qui se battent courageusement et qui ont été attaqués. Car il y a bien un attaquant et un attaqué», a-t-il abondé sur BFMTV.
Huit mois après le déclenchement de «l’opération militaire spéciale», aucun traité de paix n’est en ligne de mire. Les négociations en Biélorussie et par l’intermédiaire turc n’ont pas abouti. Seul un accord sur la reprise des exportations céréalières, sous l’égide de l’ONU et d’Ankara, a été signé. Et encore, l’Ukraine a exigé de ne pas signer le même document que la Russie.
Par Amaury Coutansais Pervinquière
AFP avec lefigaro.fr
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