Les ordures ménagères ne sont plus enlevées dans plusieurs communes d’Abidjan, depuis le mardi dernier. C’est que les travailleurs de l’entreprise Eco Ebrurnie qui en a la charge, observent un mouvement de grève, aux causes multiples. En effet, ils réclament entre autres la réinsertion de leurs camarades déflatés pour avoir illégalement suscité une grève, tout comme ils se plaignent de ne pas bénéficier d’une assurance maladie. Ces employés d’Eco Eburnie voudraient aussi obtenir une augmentation de salaire, dont la promesse leur aurait été faite depuis, ainsi qu’un bien meilleur traitement de la part de leurs employeurs.
En attendant qu’une suite favorable soit trouvée à cette crise, les ordures s’amoncellent sans cesse à Treichville, notamment au grand marché de cette commune, à Marcory, et Koumassi. Causant par ce fait même, de multiples désagréments aux populations et favorisant surtout, une prolifération des risques de paludisme et de fièvre typhoïde. C’est bien là, une situation que déplorent au quotidien, les occupants des habitations riveraines de ces lieux où sont entreposés les bacs à ordures pleins à craquer. Au point que des tas sauvages de déchets ont aussi commencé à se former à certains endroits de ces communes.
Et dire que, l’on avait cru que s’en était fini avec cette situation, grâce à l‘avènement d’opérateurs étrangers, plus et mieux outillés dans le secteur. Des opérateurs auxquels, la tonne de déchets ramassés est payée à 23000 F par les pouvoirs publics contre 5000F à 8000 F aux opérateurs locaux, quand ceux-ci étaient encore en exercice. A en croire plusieurs spécialistes de la gestion des déchets, s’il est indéniable que, ces opérateurs étrangers disposent de matériels adéquats et autres équipements appropriés à l’enlèvement quotidien des ordures à Abidjan, il reste que la gestion de leurs entités, n’est pas du goût de leurs employés. Ce qui expliquerait ce débrayage qu’ils observent.
Du côté du Centre d’enfouissement technique ( Cet) de Kossihouen, où sont déversées depuis 2018, des milliers de tonnes d’ordures collectés chaque jour à Abidjan, la tentation reste grande aussi chez les travailleurs, d’emboiter le pas à leurs collègues collecteurs actuellement en grève. En effet, ici aussi, beaucoup de critiques sont portées sur la gestion de l’entreprise Clean Eburnie, depuis environ un an et demi. Et cela, après avoir affiché des débuts prometteurs. Nous y reviendrons bientôt à travers une enquête.
Moussa Ben Touré
Lebanco.net
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