Au Mali, la prise d’otage de 49 militaires ivoiriens par la junte vire au casse-tête diplomatique
Un couac administratif a servi de prétexte aux colonels de Bamako pour faire écrouer un contingent entier, venu en soutien logistique à la mission de la paix de l’ONU.
«C’est l’histoire d’un couac», raconte une source proche du dossier, «une tempête dans un verre d’eau». Voilà 100 jours que 49 soldats ivoiriens sont retenus en «otages» à Bamako, la capitale malienne. La Côte d’Ivoire assure qu’ils avaient été dépêchés dans le cadre de la mission de l’ONU. De son côté, la junte à la tête de la Transition au Mali dénonce des «mercenaires» venus pour déstabiliser le pays. Elle réclame désormais, en contrepartie de leur libération, l’extradition de personnalités politiques. Les pourparlers, tenus sous l’arbitrage du Togo, piétinent.
Le 7 octobre pourtant, le président ivoirien Alassane Ouattara annonçait la survenue «très rapidement» d’un «heureux aboutissement». Le «règlement politico-judiciaire de l’affaire est en cours», confirmait sur Twitter Serge Daniel, journaliste très informé de la zone. Depuis lors, rien n’a bougé. À quoi joue donc Bamako ?
Par Elisabeth Pierson
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