Liade Gnazegbo réagit
Et si c’était une fuite en avant du ministère de l’éducation nationale ?
Le ministère de l’éducation nationale devrait d’abord reconnaître son propre échec . Il faut ouvrir une enquête sur l’école ivoirienne, c’est à dire identifier les raisons structurelles liées à l’échec scolaire afin d’y remédier rapidement.
Car les difficultés des enfants reposent sur plusieurs paramètres : la situation sociale des familles; les conditions dans lesquelles les enfants étudient c’est à dire l’impact du surpeuplement des classes;
les conditions dans lesquelles les enseignants exercent leur métier ; les programmes scolaires sont ils adaptés à nos réalités culturelles ou historiques ? Quels sont les moyens d’accompagnement que le gouvernement met à la disposition des familles pauvres ? Beaucoup de villages ivoiriens ne sont pas encore électrifiés; les cantines scolaires n’existent pas ; la distance parcourue quotidiennement par les élèves ; le coût de transport de certains enseignants ; les conditions d’hébergement des enseignants ; plus de 3000 filles élèves tombent en grossesse chaque année par manque d’internats ou de prise en charge,etc.
Si les conditions de l’école étaient réunies dans notre pays, les dirigeants et autres cadres n’auraient pas envoyé leurs enfants en Europe pour étudier. Si les conditions médicales étaient réunies, les dirigeants africains ne viendraient pas se faire soigner en occident.
La décision du ministère de l’éducation nationale de la côte d’ivoire est rétrograde et irresponsable. La côte d’ivoire compte un taux d’analphabétisme qui avoisine les 50 % . Résultats scolaires 2021-2022 : ( un taux de réussite de 30, 78% au baccalauréat soir 98446 admis sur 319847 candidats.
Au BEPC : un taux de réussite de 28,89% soit 150081 admis sur 519449 candidats. Voici ce que propose la Banque mondiale au gouvernement ivoirien : <<
Pour accéder à l’émergence économique, le pays doit au préalable réformer son système éducatif en intensifiant les investissements publics et surtout en s’assurant de l’efficacité des dépenses budgétaires qui seront consacrées au secteur>> .Malheureusement la côte d’ivoire occupe la 163 ème place sur 181 pays classés sur la qualité des systèmes éducatifs.
C’est une régression pour la côte d’ivoire. On ne peut pas parler d’émergence dans ces conditions. Par ailleurs, la croissance économique de la côte d’ivoire est exogène et Non endogène. .
Liade G
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