Dasse Claude / Afrikipresse.fr
Des proches de de l’enseignant Yasi Dassé nommé par Mariatou Koné après sa mort parlent de l’homme et donnent leurs impressions sur cette situation administrative.
Décédé le 26 septembre 2021, du Covid-19 et inhumé une semaine après, au cimetière d’Abobo-Baoulé, conformément aux consignes relatives à la pandémie, Yazi Dassé Bedel a eu droit à une nomination post-mortem, comme Directeur Régional de l’Education nationale et de l’alphabétisation (Drena) de Grand-Bassam, le 14 septembre 2022. Nous avons retrouvé des proches du défunt qui témoignent puis réagissent à ce sujet.
Il s’agit en effet, selon d’arrêté de nomination N°0173/MENA/CAB, daté du 14 septembre 2022, et signé de la professeur Mariatou Koné, de la nomination de «(…) Monsieur Yazi Dassé Bédel, professeur de lycée, Secrétaire général précédemment en service à la Direction Régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation (Drena) d’Abidjan 1 ».
Qui est Yazi Dassé Bédel ?
Mais qui est donc Yazi Dassé Bédel, militant du PDCI, actif au plan politique dans la région de Gagnoa, qu’on dit proche de Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif de ce parti. Pour en savoir plus, nous avons retrouvé l’un des proches du défunt.
Il s’agit du journaliste Simplice Allard qui raconte : «Nous nous connaissions depuis l’enfance. Il avait pour tuteur son oncle qui était l’ami intime de mon père. C’est d’ailleurs par le nom de son oncle Youetto qu’on l’appelait. Des années plus tard, il est devenu ce haut cadre que nous connaissons. Nous étions heureux de nous retrouver par hasard à Gagnoa, à l’occasion d’un festival culturel dans mon village Barouhio (commune de Gagnoa) et il en a profité pour inviter dans sa résidence secondaire, la délégation des cadres de la mutuelle. Ce fut une belle soirée de retrouvailles. J’ai su ce même soir qu’il était très dynamique dans la délégation locale du Pdci-Rda et très proche du Pr Maurice Kacou Guikahué, le Secrétaire exécutif de ce parti. Après ce contact renoué, nous ne sommes plus quittés. J’habitais à l’époque au Triangle (face du nouveau Camp d’Akouédo) et lui, sur la route de Bingerville. À la descente du travail, il faisait une escale dans mon quartier et nous refaisions le monde, autour de plusieurs sujets qui tournaient très souvent autour de nos années village. Lui l’aîné et moi le cadet on avait beaucoup à se dire. Il était très content de me voir au siège du Pdci-Rda pour couvrir leurs activités politiques».
Ce qu’il sait de son décès et ce qu’il pense de sa nomination
Puis le journaliste d’évoquer les conditions de son décès : « Un jour à la descente du travail, j’apprends par la présidente de notre mutuelle dont je suis moi-même le Secrétaire général, que : “Simplice, le grand frère Dassé nous aquittés”. Cette triste nouvelle de la sœur très proche du défunt puisque elle-même travaillant dans l’administration du siège du Pdci-Rda m’avait laissé sans voix. Puisque quelques jours auparavant, nous étions encore assis quelque part pour partager un repas et nous devrions nous retrouver la semaine d’après pour discuter d’autres projets politiques. C’est d’ailleurs cette sœur qui m’a appris que le grand frère Dassé Philippe Bedel Yazi est décédé des suites de la Covid-19. Hélas son enterrement s’est vite fait selon les prescriptions liées à cette pandémie ».
Morceau choisi d’un autre témoignage : «C’était un homme bon, qui me faisait l’honneur de son amitié, moi son cadet. Nous avions fait le lycée garçons de Bingerville ensemble et étions tous les deux sur la plate-forme des anciens élèves de ce Lycée», affirme Armand Bohui, un autre journaliste qui l’a aussi bien connu.
Enfin, concernant la nomination post-mortem de Dassé Philippe Bédel Yazi qui fait actuellement grand bruit, Simplice Allard témoigne : « J’ai été surpris d’apprendre sa nomination et cela m’a davantage attristé. D’autant qu’il s’agissait de la reconnaissance du mérite de ce haut cadre par ses responsables hiérarchiques. C’est vrai que c’est douloureux ce rappel, mais je mets cette nomination sur le compte d’une erreur administrative comme on en trouve souvent dans toutes les administrations lourdes. Le ministère de l’Éducation nationale ne fait pas exception et je ne comprends pas pourquoi la ministre titulaire devrait faire l’objet de critiques véhémentes dans les médias. C’est juste une erreur».
Claude Dassé
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