Monsieur le Directeur de la Publication, cher collègue, je voudrais, par la présente, vous prier de publier mon droit de réponse après la publication, sur votre site, d’un article particulièrement tendancieux, contre l’élu municipal que je suis et qui est aussi un journaliste professionnel qui s’étonne de voir avec quelle légèreté, une certaine presse, depuis trois mois, s’est installée, sous le conditionnement d’adversaires politiques sans arguments contre le bilan municipal de mon équipe et moi, dans une véritable opération de dénigrement et de harcèlement médiatique contre ma personne.
En effet, sous le titre « La Mairie de Tiassalé impliquée dans des ventes de bois de teck illicites ? Le maire se défend, les Eaux et Forêts accusent », article qui est une reprise d’un article publié sur le site « africanewsquick.net », lequel site lui-même a repris, en le dénaturant totalement dans un objectif que seul sait son auteur, l’article original et professionnel, publié par le confrère « ovajabmedia.com ».
Dans l’article repris par vous, il est écrit « Pour le cantonnement des Eaux et Forêts de Tiassalé, il est clair que la mairie a vendu ces bois de tecks à la scierie ».
L’article publié par votre site est attribué à « ovajabmedia.net » alors que dans l’article original publié par ce site, ce passage mensonger ne figure pas parce que l’auteur de l’article initial a pris le soin de recueillir la réaction de la mairie et donc, n’a pas affirmé une telle grossièreté.
C’est donc un passage ajouté par le journaliste de « Africanewsquick.net » on ne sait sur la base de quelles preuves. Si ce sont des agents du cantonnement des Eaux et Forêts qui lui ont donné cette info, il avait l’obligation de la vérifier auprès de la mairie, avant de faire cette affirmation mensongère. Ce qu’il n’a pas daigné faire, pour des raisons que je devine parfaitement.
Dans l’article repris par vous et qui est une reprise manipulée de l’article de « Ovajabmedia.com », il est écrit encore : « (…) que les tecks n’aient pas été évalués afin de connaitre leur valeur marchande fixée unilatéralement à 5 millions de francs par le maire ».
Cette autre affirmation mensongère ne figure pas dans l’article original. La mairie n’a jamais vendu de tecks à qui que ce soit à Tiassalé et appelle les commanditaires de ces calomnies à rapporter la preuve de cette vente. La mairie n’a fixé aucun prix pour quelques tecks que ce soit.
Enfin, les amalgames ajoutés à la fin de l’article ont fini par trahir le commanditaire. Il est écrit en effet : « Selon les explications du maire, normalement, l’entreprise qui a raflé le marché auprès du Conseil régional, devrait s’adresser au conseil régional et non à la mairie ».
« Selon les explications du maire… » suppose que l’auteur de ces écrits a interrogé le maire, ce qui est faux parce que le maire qu’il n’a jamais approché n’a jamais affirmé pareille chose qui démontre le peu de sérieux de ce journaliste qui a écrit ce qui lui a été dicté sans prendre la peine de vérifier.
Le projet de construction de l’hôpital général n’a rien à voir avec le conseil régional, c’est un projet du ministère de la santé et de l’hygiène publique et la construction de cet hôpital a été décidée depuis le 25 mai 2020, après une visite de l’ex-ministre de la santé, Aka Aouélé, à Tiassalé.
A l’origine, il s’agissait de réhabiliter l’ancien hôpital général de Tiassalé, à hauteur de 1,3 milliards de Fcfa, c’est ce que le Ministre Aka Aouélé, a annoncé dans la salle des mariages de la mairie, au cours de la rencontre qui s’y est tenue.
C’est la mairie qui a demandé qu’au lieu de dépenser 1,3 milliard pour réhabiliter l’ancien hôpital construit dans une zone marécageuse, il fallait en construire un nouveau.
Par la suite, le ministère de la Santé, toujours en 2020, a demandé que la Mairie lui mette à disposition, un site d’au moins huit hectares et, c’est la mairie qui lui a mis à disposition, une réserve administrative destinée à recevoir un projet d’intérêt public comme la construction d’un collège ou l’extension du lycée moderne de Tiassalé, situé à proximité de cette réserve.
Par courrier, la mairie a mis cette réserve à la disposition du ministère de la santé, avec l’extrait topographique.
En 2021, le président du Conseil Régional de l’Agneby-Tiassa, a été nommé au poste de ministre de la Santé et, a décidé de réaliser le projet, l’administration étant une continuité. C’est ainsi qu’au cours d’une manifestation tenue à Ahiroa (village de la sous-préfecture de Morokro), le ministre Dimba Pierre, a annoncé la construction de 19 centres de santé de proximité dans le département de Tiassalé et la construction d’un hôpital général à Tiassalé. Un article de l’AIP en fait foi.
Cette annonce a été faite le 17 octobre 2020 et j’étais à cette cérémonie avec le ministre. Ce n’est pas en tant que président du conseil régional qu’il a fait cette annonce mais bien en tant que ministre de la Santé. Le Conseil Régional n’a pas les moyens de construire 19 centres de santé plus un hôpital général à Tiassalé.
Par conséquent, les affirmations du confrère sont mensongères.
Il s’agit bien d’un projet du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. La preuve, le 24 juillet dernier, le Directeur des Infrastructures, de l’équipement et de la maintenance (Diem) et de le DAAF du ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, ont visité le terrain mis à disposition par la Mairie. Au cours de cette visite, le DAAF, selon un article de l’AIP disponible sur Internet, a déclaré que « le financement de l’hôpital est déjà bouclé et qu’il reste seulement le lancement des travaux qui ne dépend que du programme du ministre ».
D’où vient-il donc qu’on vienne affirmer aujourd’hui qu’il s’agit d’un projet du Conseil Régional de la Santé rien que pour dénigrer le maire et nier son mérite dans l’aboutissement de ce projet vital pour la ville de Tiassalé ?
Quelques jours plus tôt avant la visite de ces responsables du ministère, une équipe de l’entreprise ayant eu le marché de construction de cet hôpital, une équipe du Bnetd et les services techniques de la Mairie, ont visité ce site. C’est quelques jours après cette visite qu’il a été demandé à la mairie de libérer le site des broussailles, des arbres et des pieds de tecks qui s’y trouvaient car les travaux de terrassement devraient commencer deux semaines plus tard. C’est ce que la mairie a fait puisqu’il s’agit d’une réserve administrative mise à disposition par la mairie et que le projet est au bénéfice des populations de Tiassalé commune et de tout le département.
Les tecks ont été coupés, les arbres ont été dessouchés, le site a été nettoyé et mis à la disposition de l’entreprise. Laquelle a engagé des engins qui ont réalisé la plateforme et fait le terrassement. Tout ça s’est fait au vu et au su de tout le monde à Tiassalé, le cantonnement des Eaux et Forêts en a été personnellement informé par le maire, le ministre des Eaux et Forêts a été informé par courrier avec décharge et le maire a échangé de vive voix à ce sujet, avec ledit ministre.
La Mairie n’a vendu aucun pied de teck ou alors il faudra en rapporter la preuve. Aucun agent des Eaux et Forêts, quand ils ont été informés par la mairie, n’a dit qu’il s’agissait d’un projet « une école 5 hectares ». Dans la documentation à la mairie, le site est bien une réserve administrative destinée à recevoir un projet d’intérêt public.
Que cette affaire qui n’en est pas une, soit aujourd’hui montée en épingle par des adversaires déclarés pour les municipales de 2023, complètement déboussolés et sans arguments devant le bilan de l’équipe municipale, s’installent dans ces pratiques avec le concours de confrères peu professionnel, voilà qui est pathétique.
De Juillet à Septembre 2022, 16 articles de presse, tous mensongers ont été publiés contre le maire de Tiassalé. Les trois de cette semaine, font passer ce chiffre à 19 et d’autres encore arrivent.
Si ce n’est pas du harcèlement et du dénigrement médiatique contre une seule personne, cela y ressemble étrangement.
Enfin, l’auteur de l’article écrit : « Pire, un responsable de l’entreprise qui a raflé le marché a confié que celle-ci avait bel et bien reçu le marché du ministère de la Santé et que le contrat inclue les travaux de terrassement qui sont à la charge de l’entreprise et non celle du Conseil régional, encore moins de la mairie qui n’est nullement partie au projet. De ce fait, il n’y a aucune raison de s’adresser à la mairie ».
Ce passage contradictoire-tantôt c’est un projet du conseil régional, tantôt du ministère de la santé-finit de trahir le commanditaire de l’article et l’incurie du journaliste qui s’est prêté à ce jeu.
Comme quoi, la construction du mensonge n’est pas une entreprise facile.
Fait à Abidjan, le 12 septembre 2022.
ASSALE TIEMOKO ANTOINE
DEPUTE-MAIRE DE TIASSALE.
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