(Agence Ecofin) – Après son retrait définitif du Mali, Paris divise par deux sa présence au Sahel, en maintenant 2500 militaires environ dans la région.
L’état-major des armées françaises a annoncé, ce lundi 15 août, que le dernier détachement de la force anti-djihadiste Barkhane a quitté le Mali, mettant fin à neuf ans d’opérations militaires visant à combattre le terrorisme dans la région du Sahel.
« Ce jour, les derniers militaires de l’opération Barkhane présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes », a précisé l’état-major des armées dans un communiqué publié sur Twitter.
Le retrait des forces françaises du Mali avait été annoncé par le président français Emmanuel Macron le 17 février dernier. « Constatant que les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali, la France a décidé, en concertation avec ses partenaires africains et européens, de réarticuler le dispositif de l’opération Barkhane en dehors du territoire malien », rappelle l’Élysée dans un communiqué publié sur son site Web.
Début mai dernier, la junte malienne avait annoncé la suspension d’un traité de coopération signé en 2014 avec la France, ainsi que des accords de 2013 et 2020 fixant le cadre juridique de la présence de la force anti-djihadiste Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba.
Les relations entre le Mali et la France sont tendues, depuis que Paris et ses alliés ont accusé l’exécutif malien de s’être assuré les services de la société militaire privée russe Wagner, ce que réfute Bamako.
La France a cependant précisé que le retrait de ses troupes du Mali ne signifie pas la fin de son engagement militaire dans la région du Sahel.
« La France reste engagée au Sahel, dans le Golfe de Guinée et la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme », écrit l’Élysée.
Le président français avait déjà annoncé, mercredi 13 juillet dernier, sa volonté de « repenser d’ici l’automne l’ensemble » des dispositifs militaires de la France en Afrique pour les rendre « moins posés et moins exposés ».
Dans ce cadre, la présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici la fin de l’année, à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N’Djamena. La France espère par ailleurs conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
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