Cher oncle ,
C’est toujours le statu quo concernant l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés dès leur descente d’avion, le 10 juillet dernier, à l’aéroport international de Bamako.
Alors qu’on s’attendait à leur libération dans les plus brefs délais, de récentes informations viennent démontrer que ce ne sera pas pour bientôt.
Tu te souviens que les autorités maliennes avaient demandé la médiation du président togolais pour un dénouement heureux de l’affaire. Eh bien, le 28 juillet dernier, les délégations ivoirienne et malienne se sont retrouvées au Togo pour entamer les négociations. Mais selon les informations, ces dernières se sont soldées par un échec.
En effet, il ressort que la partie malienne a exigé avant toute libération desdits soldats, que la Côte d’Ivoire exprime officiellement « des regrets», mais aussi que lui soient rendus « des ressortissants maliens » vivant en Côte d’Ivoire ou de passage, recherchés par la Justice malienne.
Des propositions qui ont été formellement rejetées en bloc par la délégation ivoirienne conduite par Téné Birahima, le ministre ivoirien de la Défense, et ont écourté la médiation.
Il ressort que la délégation ivoirienne a même quitté Lomé très furieuse. Qu’en sera-t-il pour la suite ?
Bien malin qui saurait y répondre. Mais du côté des autorités togolaises, on affirme que des efforts seront faits en vue de trouver une issue heureuse à cette affaire. Vivement qu’il en soit ainsi car, comme je te l’ai dit dans ma dernière lettre, ces deux pays n’ont pas besoin de cela dans une sous-région déjà en pleine tourmente. Espérons que chaque camp mettra de l’eau dans son vin.
Et au regard de la situation, on peut affirmer, sans se tromper, que les 49 soldats ne prendront pas part à la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 7 août prochain.
Guillaume Soro invité « à faire profil bas » face à Alassane Ouattara
Cette célébration qui se tiendra à Yamoussoukro, mobilisera plus de 4 000 militaires pour assurer la sécurité de l’événement. Il est annoncé un défilé au sol et une parade d’avions dans le ciel de Yakro.
Un autre grand absent, comme c’est le cas depuis quelques années, sera l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro en exil. Lors de la conférence inaugurale de l’Organisation de la presse diplomatique et politique de Côte d’Ivoire (OP-DP-CI), le 1er août dernier, le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationales, Kouadio Konan Bertin dit KKB, a invité Guillaume Soro « à faire profil bas » face au chef de l’Etat Alassane Ouattara avec qui il est en froid depuis quelque temps.
Pour KKB, Alassane Ouattara étant le « père » de Guillaume Soro, c’est à ce dernier de faire profil bas. « Il y a un seuil à ne pas franchir quand on a affaire à son père », a déclaré KKB. Son appel sera-t-il entendu? On attend de voir. Toutefois, ce qui est sûr, c’est que la pénurie de sang à laquelle sont confrontées les populations, est en passe d’être résolue.
Le gouvernement a pris d’importantes mesures pour régler définitivement ce problème dans les établissements sanitaires où se procurer du sang, relève d’un véritable casse-tête.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le pays devrait prélever au moins 250 000 poches de sang par an pour satisfaire ses besoins en sang. Malheureusement, il n’en prélève que 160 000.
Pour résoudre le problème, l’Etat avait accordé un budget de 2,5 milliards de F CFA au Centre national de transfusion sanguine (CNTS) pour financer l’achat d’intrants, notamment les poches à sang, les réactifs de dépistage et de confirmation, la collation et la prime de transport des donneurs.
Il vient récemment d’accorder une rallonge budgétaire de 2,5 milliards de FCFA au CNTS pour l’acquisition de véhicules de collecte mobile de sang, d’équipements de prélèvement, de laboratoires, de réhabilitation des structures de production.
Autant de mesures qui devraient permettre de soulager les peines des populations.
C’est sur cette note que je te dis au revoir. A bientôt!
Ton neveu
| Source: Le pays
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